Le chef de l’opposition cambodgienne Kem Sokha a été arrêté dimanche. Le gouvernement du Premier ministre Hun Sen semble multiplier les procédures judiciaires contre ses opposants avant les élections de 2018.
Hun Sen, homme fort du Cambodge depuis 32 ans, resserre la vis. A quelques mois des élections, il multiplie les actes de répression politique contre le principal parti d’opposition, le Cambodge National Rescue Party (CNRP), qui a réalisé une percée remarquée aux élections municipales de juin dernier – en particulier auprès des jeunes et des électeurs urbains.
Dernier fait en date, Kem Sokha, le président du CNRP, a été arrêté après un raid de 100 policiers dans son domicile à Phnom Penh. Dans une déclaration, le gouvernement a indiqué avoir visionné une vidéo du chef du parti « qui clairement montre le plan secret d’une conspiration entre Kem Sokha, d’autres et des étrangers pour causer du tort au Royaume du Cambodge. »
Pour sa défence, celui-ci a évoqué un « prétexte cousu de fil blanc pour décapiter l’opposition démocratique au Cambodge ». Peu après son arrestation sa fille a dénoncé, sur Twitter, la « fin du simulacre de démocratie au Cambodge ».