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Google lance un recours contre l’amende record que veut lui infliger l’Union Européenne

Google lance une contre-offensive envers la Commission européenne. En réaction à l’amande record de 2,4 milliards de dollars demandée en juin par Bruxelles pour abus de position dominante, le géant de la recherche en ligne a déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Cette annonce a pris l’exécutif européen par surprise, puisque jusqu’alors, Google avait montré des signes de coopération. La semaine dernière, la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager se disait « ravie de la coopération de Google » dans cette affaire.

En effet, Google avait envoyé à Bruxelles plusieurs propositions visant à améliorer son mode de fonctionnement et prenant en compte les reproches que la Commission, gardienne de la concurrence en Europe, lui avait adressés – notamment d’avoir volontairement déclassé plusieurs comparateurs de prix dans ses résultats de recherche, et ce, dans le but de mettre en avant son comparateur de prix maison, Google Shopping. Compte tenu de la complexité de l’affaire, le seul examen de ce recours devrait prendre au moins un an et demi.

A noter cependant que le recours n’est pas suspensif. Google devra quoi qu’il advienne payer les 2,4 milliards avant le 28 septembre. Mais in fine, le géant espère pouvoir faire annuler tout ou partie de cette amende. « Google utilise tous les rouages possibles pour faire durer éternellement cette procédure, dont le but est de rétablir l’équité entre les géants du Web et les petites entreprises », a commenté Léonidas Kalogeropoulos, délégué général de l’association Open Internet Project, qui rassemble plusieurs entreprises qui s’opposent à l’entreprise américaine.

Ce qui peut expliquer l’attidude de Google est le montant sans précédent de l’amande contestée. Le précédent record dans un cas d’abus de position dominante, avait été infligée en 2009 au géant américain des puces informatiques Intel pour 1,06 milliard d’euros. En outre, si le gant du web ne s’exécute pas, à compter du 28 septembre pour revenir sur ce son monopole préjudiciable, l’entreprise sera soumise à des astreintes pouvant atteindre 5% du chiffre d’affaires moyen réalisé quotidiennement au niveau mondial par Alphabet, sa société mère.

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