Le 13 septembre dernier, dans une interview accordée au Nikkei, Shinzo Abe, Premier ministre japonais assurait qu’il n’avait « aucune intention de provoquer des législatives anticipées ». Ce lundi, il est pourtant revenu sur son engagement, annonçant son intention de dissoudre la chambre basse du Parlement et d’organiser des élections législatives, plus d’un an avant le terme normal du mandat de l’actuel assemblée (4 ans). Un procédé qi n’est pas nouveau pour le chef de gouvernement japonais.
Ce revirement intervint après une série de scandales – le Premier ministre est accusé d’avoir favorisé, entre autres, un ami pour l’ouverture d’une école vétérinaire. Aussi, à en croire les sondages, le parti conservateur risque de perdre sa majorité. En avançant la date des parlementaires, M Abe veut organiser le vote avant que la polémique ne l’affecte trop, s’appuyant la crise des missiles déclenchée par la Corée du Nord pour occuper l’avant du débat.
S’il obtient une majorité suffisante, M Abe entend réviser la Constitution pacifiste du Japon commencer à réarmer le pays – une volonté politique portée depuis longtemps par les conservateurs nippons.