Environ 4,69 millions de Kurdes vivant en Irak se prononcent aujourd’hui sur leur volonté d’autonomie par rapport à Bagdad.
Ce lundi 25 septembre, les Kurdes irakiens sont appelés à se prononcer sur l’indépendance de leur territoire. Dimanche, le leader kurde, président de la région autonome, a confirmé la tenue du référendum d’autodétermination, qu’il a présenté comme le premier pas dans un long processus de négociation avec Bagdad, estimant que le partenariat tissé en 2003 avait « échoué ».
A l’appel du gouvernement régional les Kurdes d’Irak ont commencé à voter ce matin. Le scrutin porte sur le territoire disputé entre Erbil et Bagdad, et qui comporte notamment la province riche en pétrole de Kirkouk. La victoire du « oui » ne fait aucun doute. Les Nations Unies ont mis en garde contre les « effets potentiellement déstabilisateurs » de cet appel aux urnes.
Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, est apparu à la télévision, dimanche, pour mettre en garde contre « une décision unilatérale affectant l’unité de l’Irak et sa sécurité ainsi que la sécurité de la région ». Ce dernier a poursuivi en promettant de « prendre les mesures nécessaires pour préserver l’unité du pays » le cas échéant.
Des pays voisins comme la Turquie et l’Iran, inquiets de voir leurs minorités kurdes suivre l’exemple, ont également aussi menacé la province irakienne de représailles.