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Génocide Rwandais : Louise Mushikiwabo s’en prend à l’état français

Le 6 avril 1994, l’avion présidentiel rwandais était abattu en plein ciel. C’est cet incident qui mit le feu aux poudres et lança le tragique génocide des tutsis. L’instruction autour de l’assassinat du le président rwandais hutu de l’époque, Juvénal Habyarimana, dure depuis près de 20 ans. SI l’expertise balistique française, conduite par le juge Trévidic, confirme que les tirs furent effectués depuis le camp militaire des forces gouvernementales rwandaises, les progrès réalisés depuis l’ont été à pas de fourmi.

En signe de protestation, le Randa a rappelé son ambassadeur français, ce qui pourrait présager une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali. Cette dernière souhaite que La France prenne une bonne fois pour toutes ses responsabilités. C’est le message qu’a tenu à faire passer, dimanche, Louis Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères. Pour elle, « certains responsables [français] = étaient les soutiens d’un régime qui a commis un génocide, et essaient depuis vingt-trois ans de cacher leurs traces, de brouiller les pistes. »

La ministre met en doute l’indépendance de la justice hexagonale : « Comme par hasard, quand les relations politiques étaient bonnes [sous Nicolas Sarkozy], la justice avançait bien. Ce n’est pas de la justice, c’est de la politique. » Et de conclure sur une porte encore entrouverte : « Nous attendons de la France qu’elle prenne ses responsabilités. Ce n’est pas à coup de faux procès, de faux rapports qu’elle le fera. »

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