La coalition conservatrice du Premier ministre japonais Shinzo Abe est sortie gagnante des élections législatives anticipées qu’il avait lui-même provoquées. Une victoire qui n’en est pas moins décevante.
La coalition formée par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite) de M. Abe et le parti Komeito (centre-droit) a remporté une majorité écrasante, ‘environs des deux tiers sur les 465 sièges que compte la Diète – l’assemblée japonaise. M. Abe a bénéficié d’une opposition affaiblie et morcelée et composée essentiellement de deux partis fraîchement créés avant le scrutin : le Parti de l’Espoir et le nouveau Parti démocratique constitutionnel.
Malgré ce bon score, le scrutin appelé de ses vœux par le dirigeant japonais a en partie manqué sa cible. La participation, qui était tombée sous la barre des 60% aux deux précédentes élections nationales au Japon, devrait être une nouvelle fois décevante. En outre, M Abe n’a pas réussi à solidifier sa majorité. Empêtré dans les scandales et les polémiques, il espérait majorité élargie afin de repartir sur une dynamique nouvelle.
Selon un sondage de la NHK, 59 % des électeurs n’approuvent plus son action et n’ont voté pour lui que « par défaut ».