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Brexit : où se réinstallent les agences londoniennes

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En 2019, la City qui perdra deux agences européennes après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : l’Autorité bancaire européenne (EBA) et l’Agence européenne du médicament (EMA), qui doivent quitter Londres en raison du Brexit. Le départ des deux maisons de l’EU du quartier d’affaires londonien de Canary Wharf a aiguisé l’appétit des 27 pays qui en resteront membre – il est la promesse de retombées économiques non négligeables. En outre, il s’agit d’un gain sans coût d’entrée : il revient au Royaume-Uni de financer le déménagement des deux institutions

Au terme de trois tours d’un vote par les ministres des affaires européennes et d’un tirage au sort, lundi soir 20 novembre, c’est la capitale française qui accueillera finalement l’Autorité bancaire européenne. Elle l’emporte ainsi in extremis devant Dublin. Créée en 2011, elle compte 170 salariés. L’ABE avait été conçue comme un pare-feu pour éviter une nouvelle crise financière. Ce choix constitue la « reconnaissance de l’attractivité et de l’engagement européen de la France », a tweeté le président de la République, Emmanuel Macron, lundi soir.

L’Agence européenne du médicament (EMA) sera quant à elle transférée dans la capitale néerlandaise – là encore après un tirage au sort qui l’opposait à la ville de Milan. Cette très grosse institution de presque 900 personnes, référent obligatoire de ‘industrie pharmaceutique, était très convoitée. La France avait proposé la ville de Lille. La maire de la métropole du Nord, Martine Aubry, a réagi amèrement lundi soir sur Twitter : « Nous avions la conviction que le président de la République n’avait pas – malgré ses dires – soutenu le dossier (…) ; nous en avons maintenant la preuve. »

Dans le cadre des négociations du Brexit et des tentatives de divisions répétées du Kremlin, l’UE a toutefois voulu éviter de donner l’image de la désunion – malgré les tensions autour de ces votes. Si d’aucuns se sont sentis lésés, c’est avant tout la capitale britannique qui sort perdante. Elle devra – et plus du déménagement – assurer les frais de baux jusqu’au terme initialement fixé par le contrat d’accueil – 2039 pour l’EMA, soit un loyer et des charges de 400 millions d’euros. Mais Londres perd du même coup son statut de centre d’expertise pour les affaires réglementaires.

Pour Virginie Lefebvre-Dutilleul, avocate associée chez EY, « à l’avenir, les entreprises vont être obligées de relocaliser leur centre de décision dans une autre entité de l’Union européenne, mais toutes les compétences ne seront pas nécessairement transférées ». Cela s’explique par leur volonté de conserver un « passeport européen », ce qui ne sera plus possible depuis Londres. Et l’une des premières de ces institutions à faire le saut n’es autre que la banque d’affaires américaine Goldman Sachs – qui a fait le choix d’une double implantation sur le continent : Francfort et Paris.

« Nous aurons plus d’employés sur le continent. Certains, s’ils le souhaitent, viendront de Londres, nous en embaucherons d’autres », a résumé le patron de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, avant de poursuivre : « beaucoup d’Américains préfèreraient vivre à Paris qu’à Francfort, pour de multiples raisons » Le dirigeant s’est dit « frappé par l’énergie positive ici à Paris ». Ce dernier a toutefois expliqué n’avoir « jamais vu autant d’anxiété sans raison spécifique d’être anxieux » sur les marchés.

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