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L’Union européenne décide de sanctions contre le Venezuela

Lundi 13 novembre, le Conseil européen a décidé d’un ensemble de mesures de semonce contre le Venezuela, dans le but d’inciter le régime de Nicolas Maduro à renouer le dialogue avec une opposition réprimée et muselée depuis maintenant plusieurs mois. Dans un communiqué, le conseil européen annonce cet ensemble de sanctions « en plus de ses efforts politiques et diplomatiques pour soutenir une issue négociée pacifiquement à la crise politique. »

« Ces mesures consistent en un embargo sur les armes et sur les matériaux liés qui pourraient être utilisés pour la répression interne, de même qu’en un cadre légal pour une interdiction de voyages et des gels d’avoir », poursuit le texte. Elles traduisent « l’inquiétude que lui inspire la situation dans le pays » d’Amérique du sud devant « la polarisation politique » qui s’est accentuée dans le pays depuis la mise sur pied d’une Assemblée constituante, dont L’UE questionne la légitimité.

Ces mesures ont valeur « d’avertissement », selon une source diplomatique. Ainsi, aucune personnalité ou entité (entreprise, institution, parti, association) n’est inscrite sur la « liste noire » de l’UE, qui instaure un gel des avoirs et des interdictions de visa. Pour autant, si le régime maintenait sa position intransigeante, elles « sont susceptibles d’être étendues pour cibler les personnes impliquées dans le non-respect des principes démocratiques, de l’Etat de droit et les violations des droits de l’homme. »

L’UE ajoute également que ces sanctions « peuvent être annulées en fonction de l’évolution de la situation », appelant ainsi à des « négociations crédibles et constructives, le respect des institutions démocratiques, l’adoption d’un calendrier électoral complet et la libération de tous les prisonniers politiques. » La mise en œuvre décalée résolution s’explique par la volonté de l’EU d’éviter au maximum éviter de « nuire à la population vénézuélienne. »

Pour l’instant « il s’agit davantage d’un message politique que de réelles sanctions économiques. Elles sont surtout destinées à montrer que la communauté internationale accentue sa pression », explique Arnaud Latinier, économiste de TAC Economics. Pour rappel, depuis décembre 2015, et les élections législatives largement remportées par l’opposition, Nicola Maduro a progressivement centralisé la pouvoir dans un climat de pénurie alimentaire et sanitaire avancée, et de répression violente des manifestations populaires appelant à son départ.

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