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Vingt-trois état membres s’engagent à renforcer la coopération militaire de l’UE

Ce lundi, une nouvelle étape été franchie à Bruxelles.  23 des 28 – bientôt 27 avec le Brexit – pays de l’Union européenne ont signé hier à Bruxelles des « engagements » pour faciliter des programmes d’armements et les missions militaires. Ils prévoient la création d’une « coopération permanente structurée » (PESCO, Permanent Structured Cooperation) pour les questions militaires. Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de 23 États membres se sont engagés à travailler ensemble pour développer de l’armement en commun, faire des économies et être moins dépendant des Etats-Unis en matière de défense.

Parmi les Vingt-Sept seuls le Portugal, Malte, l’Irlande et le Danemark n’ont pas pris part au projet. Et il est généralement admis que Dublin et Lisbonne devraient rejoindre ultérieurement ce projet. Pour la diplomate en chef de l’Union Federica Mogherini, représente un « moment historique pour la défense européenne ». Et pour cause, ce projet, envisage depuis plusieurs années, avait été systématiquement bloqué par le Royaume-Uni, aujourd’hui sur le départ. La PESCO a donc été rendue possible par le départ des Britanniques toujours farouchement opposés à la construction d’une Europe de la défense.

Cet accord de coopération en matière de défense intervient après une succession de crises depuis 2014 (annexion de la Crimée par la Russie et conflit dans l’est de l’Ukraine, vague de réfugiés). Mais aussi la montée d’un sentiment anti-européen, que beaucoup attribuent à la stagnation de l’Union. Cette coopération très élargie montre une reprise des ambitions européennes. Toutefois, c’est la vision allemande qui l’a emporté, au détriment de celle de la France qui aurait voulu privilégier un « noyau dur » de pays et une réelle capacité de déploiement et de participation à des opérations militaires dites « de haute intensité ».

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