Site icon La Revue Internationale

SNCF : une fin d’année difficile

Une nouvelle panne de courant a paralysé pendant plus de deux heures la gare Saint-Lazare à Paris mardi matin, en plein retour de Noël. Une deuxième panne a eu lieu vers 11h30, juste après le rétablissement de la circulation. Elle a finalement été réparée une heure après, et le trafic a fini par reprendre à la mi-journée. Ces pannes surviennent trois jours après des problèmes d’engorgement des gares d’Austerlitz et de Bercy – certains passagers ne parvenant même pas à rejoindre leur train. La SNCF avait alors invoqué l’affluence exceptionnelle avant les fêtes.

Ces pannes interviennent toutefois dans ce qui semble être une série noire pour l’entreprise publique cette année. Ces quatre derniers mois, une autre gare parisienne, la gare de Montparnasse, a connu deux pannes géantes, qui ont provoqué à chaque fois une interruption totale du trafic bloquant des dizaines de milliers de passagers. A cela il faut ajouter des incidents moins graves, comme une rupture de caténaire, gare du Nord en septembre (qui rappelle celle, majeure, de décembre 2016), ou la panne bloquant plus de 200 trains gare Saint-Lazare – déjà – en novembre.

Une accumulation de couacs qui pose des doutes quant à la gestion du groupe. « Ces événements à répétition sont la marque d’un système ferroviaire à bout de souffle », a réagi la sénatrice du Bas-Rhin Fabienne Keller. « C’est démoralisant, confie un cadre de la SNCF. Pourtant, on ne ménage pas notre peine. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. » Claude Solard, le directeur général délégué de SNCF-réseau, s’est expliqué ce mercredi sur BFMTV, dénonçant « 30 ans de sous-investissements ». De nombreux chantiers de rénovation sont en cours, mais c’est justement un de ces chantiers qui a provoqué la grande panne à la gare Montparnasse l’été dernier.

Plus de 4,5 milliards d’euros de travaux ont été entrepris en 2017 et 4,8 milliards d’euros qui seront dépensés en 2018. « Nous conduisons le plus grand chantier d’Europe, explique Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF. La direction du groupe met en cause l’état pour cette mise à niveau tardive du réseau. Mais pour elle, il s’agit d’une phase transitoire, et non d’un déclin. « Nous allons connaître, en 2017, notre meilleur résultat en termes de fréquentation depuis 2012 », se félicite M. Pepy.

Quitter la version mobile