Le sommet « Choose France », organisé lundi par Emmanuel Macron, a devrait rapporter gros, avec plus de trois milliards d’euros de projets annoncés.
Toyota, Google, SAP, Facebook… Tout un mode s’est réuni à Versailles ce lundi sur invitation du président français, à l’occasion du sommet « Choose France » (Choisissez la France). Le sommet, qui s’est achevé par un dîner à huis-clos à Versailles pour les quelques 140 patrons de groupes étrangers présents et le président, était opportunément planifié sur la route du sommet de Davos.
« Plus de trois milliards d’euros de projets ont été annoncés », a fait valoir le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Emmanuel Macron, qui continue de jouer la carte de l’attractivité, a passé l’après-midi dans l’usine Toyota d’Onnaing (Nord) où le groupe a annoncé 300 millions d’euros d’investissements et la création de 700 CDI d’ici 2020. Le japonais a reçu en retour dimportantes subventions publiques : l’État a apporté à Toyota 15 à 20 millions d’euros, la région Hauts de France 11 millions et le Fonds européen de développement régional (Feder) 9 millions.
« Certains peuvent me dire que 11 millions c’est trop, mais non, car derrière il y a des emplois » a réagi le président de la région – économiquement sinistrée – Xavier Bertrand.
À l’image de Toyota, plusieurs groupes ont accepté d’annoncer ce jour-là des implantations en France. Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a confirmé des engagements passés et va investir au total 900 millions d’euros. Mais c’est surtout dans le domaine l’innovation numérique – et en particulier l’intelligence artificielle – que les bonnes nouvelles se sont multipliées.
SAP, le principal producteur européen de logiciels européen, va investir 750 millions d’euros pendant les cinq prochaines années pour la recherche et développement pour « accélérer la croissance rapide de l’entreprise dans le cloud ainsi que l’apprentissage des machines, la blockchain, l’Internet des objets ainsi que les logiciels en tant que service ».
Facebook va lancer en France deux programmes pour former au numérique 65.000 personnes d’ici à la fin de l’année prochaine et investir 10 millions d’euros dans l’intelligence artificielle. Google a annoncé l’ouverture d’un centre de recherche fondamentale consacré à l’intelligence artificielle à Paris et augmenter d’un tiers ses effectifs français. Airties (fabricant de modems) va, quant à lui, installer un centre d’innovation dans Paris.