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Nouveau scandale pour les constructeurs allemands accusés de tests sur des humains

Volkswagen a annoncé mardi avoir suspendu son directeur des relations publiques, Thomas Steg, près des révélations vendredi par le New York Times. Ce dernier aurait en effet piloté des essais par le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT) durant lesquels des singes de laboratoire et des humains auraient inhalé d’importantes quantités de gaz d’échappement provenant d’une voiture du groupe. Le but de l’EUGT – qui a été dissoute l’an dernier – était de défendre l’utilisation du diesel auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le centre de recherche était financé par trois des plus grandes marques auto allemandes Volkswagen, Daimler (qui possède Mercedes Benz) et BMW. La semaine dernière, on avait déjà appris que l’EUGT avait mené ce type d’expérience avec des singes. Les animaux ont été exposés à des gaz d’échappement dans un espace confiné avant d’être analysés. Cette recherche devait montrer qu’une VW diesel moderne est beaucoup moins polluante que les modèles plus anciens.

Une nouvelle révélation est venue ternir un peu plus l’EUGT. Il aurait en effet également réalisé une étude scientifique sur les effets du dioxyde d’azote (que l’on trouve dans les gaz d’échappement) sur des cobayes humains, d’après une nouvelle fuite rendue publique par le Stuttgarter Zeitung. D’après le journal, entre 2012 et 2015 environ 25 jeunes gens en bonne santé ont inhalé pendant plusieurs heures du dioxyde d’azote – une substance très nocive que l’on trouve dans les gaz d’échappement – à des doses variées.

Lundi soir, le président du directoire de Volkswagen, Matthias Müller, a qualifié les études menées sur des singes et des humains d’« immorales et répugnantes ». « Au cours du week-end, nous avons compris une fois de plus que nous avions encore beaucoup à faire pour regagner la confiance perdue », a ajouté le président du directoire. « Nous devons vivre avec des revers et les affronter », a-t-il continué à propos de cette nouvelle affaire, que d’aucuns ont déjà baptisé le « monkeygate ».

Le groupe Daimler s’est dit « consterné » par « la mise en place et l’ampleur de ces tests » et a « condamné fermement » cette étude. BMW a quant à elle démenti y avoir participé.

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