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Réouverture de la ligne rouge après l’offre de dialogue de Séoul

Des signes timides d’une normalisation des rapports entre les deux Corées se font voir. Le canal de communication de Panmunjom, village frontalier où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée a été rouvert après quasiment deux ans de fermeture. Pyongyang a affirmé vouloir discuter de sa participation aux prochains jeux Olympiques en Corée du Sud. Une « conversation téléphonique de 20 minutes » a eu lieu dans la foulée, a indiqué un responsable du ministère sud-coréen de l’Unification.

La ligne téléphonique avait été fermée par Pyongyang en 2016 après que Séoul eut décidé unilatéralement de fermer la zone industrielle de Kaesong. Interrogée à ce sujet, la porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, Choi Hyun-soo, a répondu mardi que la Corée du Sud attendait toujours une réponse à l’offre de dialogue formulée par Séoul en juin dernier. « Nous avons proposé en juillet de tenir des discussions militaires et notre offre tient toujours. »

Dans son discours pour la nouvelle année, Kim Jong-un a déclaré espérer « sincèrement » que les Jeux olympiques (JO) d’hiver de Pyeongchang, qui s’ouvrent le 9 février, « seront menés avec succès ». Le dictateur nord-coréen a même annoncé envisager une participation d’une délégation de Pyongyang. Le président du comité organisateur des JO, Lee Hee-beom a répondu que « tout est prêt pour accueillir une délégation du Nord ».

Le président sud-coréen Moon Jae-in, partisan de longue date d’un dialogue, a lui-même constaté une « amélioration des relations entre la Corée du Nord et du Sud, avant de rappeler qu’un rapprochement « ne peut pas être séparée d’une solution au programme nucléaire nord-coréen ». Le ministre de l’Unification, Cho Myoung-gyon, a proposé de tenir des discussions de « haut niveau » avec Pyongyang le 9 janvier à Panmunjom.

Dans un contexte de tensions croissantes dues à la multiplication des tirs de missiles balistiques et au sixième essai nucléaire de la Corée du Nord – et alors que Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump échangent insultes et menace – ces annonces font espérer une embellie. La prudence reste toutefois de mise.

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