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Mahmoud Abbas demande à l’ONU un « mécanisme international » pour la paix au Proche-Orient

Le président de l’Autorité palestinienne s’est rendu à l’ONU ce mardi pour demander au Conseil de sécurité de créer « une conférence internationale » à la mi-2018, point de départ d’un « mécanisme multilatéral » pour accompagner Israël et la Palestine vers la paix. Pour Mahmoud Abbas, « il est essentiel de créer un mécanisme multilatéral grâce à une conférence internationale » pour permettre une paix durable au Proche-Orient.

La demande du dirigeant revient ni plus ni moins à rejeter une médiation unique des Etats-Unis dans le processus de paix au Proche-Orient. Si Washington avait jusqu’alors été l’interlocuteur principal dans les tentatives de résolution de ce conflit, l’élection de Donald Trump a changé la donne. Son choix de déplacé l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem – en faisant de facto la capitale du pays, malgré son statut de ville partagée – avait en effet provoqué la colère de l’Autorité palestinienne.

Abbas a plaidé en faveur d’une reprise des négociations dans un cadre élargi aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité, le Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) et aux pays de la région. Ces derniers avaient vivement critiqué la décision unilatérale du président américain. « Nous voulons que Jérusalem soit ouverte aux trois religions monothéistes », a-t-il souligné. En décembre, les Palestiniens ont bénéficié de l’unanimité du Conseil de sécurité moins une voix – un veto de Washington – pour condamner cette décision.

Abbas a également plaidé en faveur de la reconnaissance de l’état de Palestine par l’ONU. « Nous reviendrons au Conseil de sécurité et demanderons à avoir cette protection » d’une reconnaissance pleine et entière d’un État, a-t-il dit. « Reconnaître l’État de Palestine ne va pas contre des négociations » mais les favorise, a-t-il insisté.

La Palestine est depuis 2012 « Etat observateur non-membre » de l’ONU, ce qui lui a permis d’intégrer des agences onusiennes et de rejoindre la Cour pénale internationale (CPI). Mais elle n’est toujours pas un membre à part entière de l’ONU, même si elle est reconnue par plus de 138 pays – sur 193. Ses demandes se heurtent au véto systématique de Washington, le plus proche allié d’Israël

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