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Critiqué pour ses retards dans sa reprise du service parisien Vélib, Smovengo rejette la faute sur son prédécesseur, JC Decaux

Sous le feu des critiques des internautes et de la presse, le consortium composé d’Indigo, Mobivia, Moventia et Smoove s’est fendu d’une réponse incendiaire dans un communiqué de presse. Smovengo reconnaît que le service Vélib’ Métropole « n’est pas totalement opérationnel » – sur les 700 stations prévues au 1er janvier seules 355 sont opérationnelles. Le repreneur du service de vélos en libre-service avait en effet fait l’objet des railleries du co-directeur général de JC Decaux, entreprises qui gérait Vélib avant lui.

« Notre priorité est la mise en place opérationnelle de ce service, mais il arrive un moment où il s’agit aussi de répondre aux contre-vérités et aux attaques » explique le communiqué, visiblement remonté. « Pour que tout fonctionne, chacun doit faire son boulot comme dans n’importe quel marché public », explique le groupe, qui se plaint du « très grand retard dans le démontage des stations » par l’ancien prestataire de service choisi par le Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM), JCDecaux.

« Chaque heure qui passe, nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer les choses. Encore faut-il qu’on ne nous mette pas des bâtons dans les roues » lit-on. D’après Smovengo, l’ancien opérateur des Vélib’ « a tout tenté par ses recours juridiques (tous perdus) et ses manœuvres dilatoires, y compris en matière sociale, pour retarder le passage de relais ». Le communiqué continue : « Chacun peut aisément constater dans les rues de Paris la présence, encore à ce jour, des stations que notre prédécesseur devait avoir démontées. »

Smovengo n’épargne pas non plus le SAVM : « Pour que l’opérateur exécute bien sa tâche, encore faut-il que le donneur d’ordre assume toutes les responsabilités qui lui incombent. » Le consortium cite en exemple les six semaines de perdues par le SAVM pour la validation du design des vélos et des bornes, un cahier des charges incomplets ou encore le prolongement des négociations sociales pour la réembauche des personnels Cyclocity qui a retardé la constitution des équipes techniques. DU grain à moudre pour ceux qui se plaignaient d’un « Vélibgate ».

De son côté, le SAVM assure se tenir « chaque jour aux côtés de Smovengo pour l’aider à lever les difficultés de pilotage du marché ». Il ne se prive pas lui-même d’une petite pique : « Rencontrer des complications dans le cadre d’un chantier à l’échelle métropolitaine comportant de nombreuses contraintes fait partie des impondérables qu’une entreprise remportant un marché d’une ampleur inédite doit surmonter. »

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