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Financement libyen : Nicolas Sarkozy mis en examen

C’est la troisième mise en examen pour Nicolas Sarkozy. A l’issue de deux jours de garde à vue, l’ancien président de la République – une procédure inédite pour un ancien chef d’état, Nicolas Sarkozy, a été mis en examen, mercredi 21 mars, des chefs de corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournements de fonds publics libyens. Il est accusé d’avoir touché de l’argent de l’ancien dictateur Mouammar Kahdafi.

Après les témoignages de l’ancien directeur du renseignement libyen Abdallah Senoussi, de l’intermédiaire sulfureux Ziad Takieddine, c’est au tour du fils du défunt dirigeant libyen de s’en prendre à M Sarkozy. Seif al-Islam Kadhafi a félicité la justice française pour la garde à vue de Nicolas Sarkozy, et affirme avoir « des preuves solides » contre l’ancien président français.

Ce dernier a estimé que « si la justice s’est enfin saisie de l’affaire, c’est parce que nous avons donné des preuves ». Ce dernier poursuit : « J’ai moi-même été témoin de la livraison de la première tranche d’argent à Claude Guéant à Tripoli ». Il regrette de ne pas avoir été entendu comme témoin par la justice française et affirme également que Béchir Salah, haut diplomate libyen qui servait d’interlocuteur direct entre la Libye et la France, « est lui aussi prêt à témoigner malgré les menaces de mort ».

En dépit des accusations, et comme lors de sa mise en examen pour corruption et trafic d’influence d’actifs dans l’affaire Paul Bismuth, Nicolas Sarkozy clame toujours son innocence. Il dit être victime d’une « manipulation » de la part de Mediapart.

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