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Le dirigeant catalan en exil Carles Puigdemont a été interpellé par la police allemande

L’ex-président de Catalogne, Carles Puigdemont, a été arrêté par la police autoroutière du Schleswig-Holstein, lors qu’il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. « Cela s’est passé au moment où il franchissait la frontière germano-danoise. Il a été bien traité et ses avocats sont là-bas » a commenté la porte-parole du parti de M. Puigdemont, Anna Grabalosa. Il a été présenté ce lundi à un juge pour confirmer son identité, d’après le parquet du Land de Schleswig-Holstein.

Le responsable indépendantiste a été incarcéré à Neumünster, dans le nord de l’Allemagne. La justice allemande doit désormais décider ans les quarante-huit heures de son placement formel en détention en vue d’une remise à l’Espagne o d’une remise en liberté conditionnelle. S’il était jugé en Allemagne, En Allemagne, M. Puigdemont pourrait tomber sous le coup du paragraphe 82 du code pénal, qui définit le crime de « haute trahison envers un Etat ».

Pour rappel, Puigdemont avait fui à Bruxelles fin octobre 2017 pour échapper aux poursuites pour « rébellion » et de « sédition » déclenchées par la justice espagnole à la suite de la tentative ratée de sécession de la Catalogne l’automne dernier – des infractions passibles de 30 ans de prison. L’ex dirieant comptait y recueillir des appuis pour la cause de l’indépendance de la Catalogne – des espoirs rapidement douchés. Il faisait depuis peu l’objet d’un mandat d’arrêt européen lancé par Madrid.

Des milliers d’indépendantistes sont descendus dans la rue de Barcelone ce dimanche pour protester contre cette arrestation. Ces manifestations ont par moments dégénéré. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. D’après la radio catalane, les membres d’un groupe radical, les Comités de défense de la République, avaient coupé plusieurs routes, comme après l’interdiction du référendum d’autodétermination en octobre dernier.

Les indépendantistes catalans ont conservé la majorité absolue au parlement catalan après les élections du 21 décembre, convoquées par Madrid qui avait dissout le gouvernement de la région après les troubles de cet automne. Malgré le soutien populaire, ils ont échoué à trois fois à faire investir un nouveau président pour la région. Leur premier candidat, Carles Puigdemont, n’a pas pu se faire élire depuis Bruxelles. Le second, l’activiste Jordi Sanchez, n’a pas été autorisé à sortir de prison.

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