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Des eurodéputés écologistes appellent à boycotter la Coupe du monde en Russie

Une eurodéputée allemande est vent debout contre la politique internationale du Kremlin. Aussi, Rebecca Harms demande aux états européens – et non à leurs équipes – de ne pas se rendre en Russie lors de la prochaine coupe du monde de Football. « Bombardements aveugles d’écoles, d’hôpitaux et de zones civiles en Syrie ; invasion militaire violente en Ukraine […] tentatives de déstabilisation de nos sociétés, d’affaiblissement et de division de l’Union européenne – autant d’actes qui n’en font pas un hôte acceptable pour une Coupe du monde », explique-t-elle dans une lettre ouverte incendiaire.

Une soixantaine d’eurodéputés, issus de cinq différents groupes politiques (Verts/ALE, PPE, S&D, ALDE et CRE) appelle au boycott en réponse au « mépris que porte Vladimir Poutine à nos valeurs européennes ». Ils ont co-signé la lettre qui explique que « le monde entier a les yeux tournés vers l’Europe. » Pour eux, les états membres « ne devraient pas encourager la position autoritaire et anti-occidentale du Président russe, mais boycotter la Coupe du monde de la FIFA Russie 2018 et faire entendre leur voix pour la protection des droits humains, des valeurs démocratiques et de la paix ».

« Il faut bien sûr chercher le dialogue, explique l’eurodéputée allemande. Mais cela ne veut pas dire que l’on doit soutenir Vladimir Poutine dans sa stratégie de grandir la Russie par le sport. » Elle déplore par ailleurs que la FIFIA n’ait pas « trouvé un autre pays organisateur » pour la grande messe du football. Mme Harms rappelle également que l’armée russe avait envahi la Crimée seulement trois jours après la fin des Jeux olympiques d’hiver à Sochi, le 23 février 2014. « Cette fois-ci, nous pouvons agir en conséquence en n’encourageant pas ces graves violations des droits humains lors de la Coupe du monde 2018 », conclut-elle.

Ce mouvement fait écho à l’annonce de la Première ministre britannique Theresa May annonçait le 14 mars dernier un boycott de la Coupe du monde en Russie par la famille royale et les membres du gouvernement. Une décision motivée par des tension géopolitiques cette fois avérées – elle fait écho à l’empoisonnement au gaz innervant d’un ex-espion, Sergueï Skripal, sur le sol britannique. Une décision que l’Islande avait décidé de suivre.

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