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Notre-Dame-des-Landes : quel bilan après une semaine ?

Au huitième jour d’opérations de démantèlement de la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes, la situation reste bloquée. Des militants se sont mobilisées partout en France pour venir soutenir les zadistes – des renforts viennent même de l’étranger d’après les habitants de la zone. Les missions visant à démonter constructions érigées anarchiquement par des « amoureux de la nature » se multiplient, sans réelle avancée.

En parallèle, les premières condamnations son tombées pour des faits de violence lors de heurts avec les gendarmes. Trois zadistes ont été condamnées lundi par le tribunal correctionnel de Nantes à « 5 ou 6 mois » de prison avec sursis pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Quatre personnes attendent encore de comparaitre. En outre, deux mineurs âgés de 15 ans ont été mis en examen lundi par le juge des enfants de Nantes pour une « participation à un attroupement malgré sommations ».

Le procureur général chargé du dossier a salué « l’efficacité de l’organisation spécifique mise en place, au sein de leurs parquets respectifs, par les procureurs de la République de Nantes et de Saint-Nazaire pour être en mesure de conduire l’action publique dans un contexte particulier et difficile ». D’après ce dernier, « cette organisation a notamment permis au parquet de Nantes de traiter avec diligence les nombreuses mesures de garde à vue prises suite à la manifestation »

La fatigue se fait toutefois ressentir du côté des forces de l’ordre. Une association de gendarmes a décidé de prendre la parole pour dénoncer un « enlisement désastreux » : « D’une opération bon enfant d’accompagnement d’engins de chantier pour faire exécuter les ‘déconstructions’, comment en est-on arrivé à une guérilla rurale qui s’annonce de plus en plus délicate physiquement et moralement pour les gendarmes engagés sur place ?» déplorent-il. Plus d’une soixantaine de gendarmes ont été blessés en une semaine.

En parallèle, la société des journalistes et des personnels de Libération (SJPL) a par ailleurs dénoncé lundi « un emploi disproportionné de la force » par certains gendarmes et « un usage inapproprié d’armes susceptibles de blesser grièvement les habitants, les manifestants et les journalistes ». D’après elle, deux reporters ont été blessés au cours des heurts « par des éclats projetés par une grenade à effet de souffle ».

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