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Réforme du rail : le gouvernement avance

Le quatrième épisode de grève doit débuter ce soir à la SNCF. Les syndicats de cheminots sont toujours vent debout contre la réforme de l’entreprise de transports ferroviaire, légèrement amandée par l’Assembl2e nationale. Le texte propose toujours la fin du statut de cheminot à l’embauche et de nouvelles garanties en vue de l’ouverture à la concurrence.

La réforme a fixé les conditions de la restructuration de la SNCF. Celle-ci est actuellement composée de trois établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) : SNCF (direction), SNCF Mobilités (trains) et SNCF Réseau (rails). Le texte prévoit de la transformer au 1er janvier 2020 en « société nationale à capitaux publics » plus intégrée, au capital « intégralement détenu par l’État ».

Rien n’est toutefois clair en ce qui concerne la dette de la société. La reprise sera « substantielle, parce qu’une entreprise ne peut pas la porter elle-même » et le montant sera fonction des débats « avec les organisations syndicales des prochaines semaines », a précisé le chef de l’État, Emmanuel Macron. Il semble réserver ce terrain à la négociation, là où il est intransigeant sur les autres.

Dans le même temps, Édouard Philippe hier vient d’annoncer une nouvelle mesure qui entre de plain-pied dans la réforme de la SNCF : une redéfinition de l’avenir du fret ferroviaire. L’annonce d’un nouveau plan de relance du secteur – qui n’assure plus que 11 % de transport de marchandises en France – est n nouveau point de contention avec les syndicats.

Malgré l’ouverture du fret à la concurrence en 2006 (40% du marché a été cédé aux nouveaux entrants) il continue d’accumuler les pertes. LePreier ministre a toutefois réaffirmé l’attachement du Gouvernement au développement du fret ferroviaire qui « représente un levier essentiel pour le dynamisme économique de notre pays et pour une mobilité propre ».

Des nouvelles qui n’enchantent pas les syndicats. « Le gouvernement franchit en force la première étape de son processus parlementaire », déplore la CGT-Cheminots dans un communiqué. Ce dernier appelle à un « très haut niveau » de grève pour « imposer l’arrêt du processus parlementaire » et « arracher de véritables négociations ».

 

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