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Tensions lors des opérations d’expulsion à Notre-Dame-des-Landes

L’évacuation de la « zone à défendre » (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) a débuté ce lundi matin, sous supervision de la gendarmerie. Quelque 2 500 personnes, dont 25 escadrons de gendarmerie mobile, ont été mobilisés pour cette opération. Elle pourrait durer plusieurs jours si la situation l’exige, a confié le Ministre de l’intérieur Gérard Collomb sur Europe 1. « J’espère (…) que dans les quelques semaines, l’ordre sera revenu à Notre-Dame-des-Landes », a-t-il ajouté.

L’opération n’était pas une surprise :« A partir de 6h ce matin, sous l’autorité de la préfète de Loire-Atlantique, la gendarmerie nationale débutera une opération d’expulsion des occupants illégaux des terrains de la zone de Notre-Dame-des-Landes. L’opération (…) vient mettre à exécution des décisions de justice pour procéder à l’expulsion des occupants les plus radicaux » avait prévenu le Ministère de l’intérieur dans un communiqué. Le déploiement des forces de l’ordre a commencé tôt dans la nuit.

Durant la nuit, la gendarmerie avait déjà procédé à des opérations de maintien de l’ordre sur la « route des chicanes » où des barricades ont été incendiées. Cette opération a donné lieu à des heurts ponctuels entre zadistes et forces de l’ordre. Aucune arrestation n’était prévue « sauf en cas d’actes de rébellion ». Le secrétaire d’État à la Transition écologique Sébastien Lecornu a précisé que « les personnes qui sont expulsées ne sont pas des délinquants. S’ils quittent d’eux-mêmes la zone, ils n’ont pas vocation à être arrêtés. »

Un gendarme a été blessé lors d’affrontements avec des zadistes suite à un tir de fusée artisanale. Il souffre d’un décollement de la rétine. Des cailloux et divers projectiles étaient cachés dans des lieux occupés et dans les champs. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un individu a été arrêté sur le lieu-dit des « Fosses noires » et a été placé en garde à vue pour son rôle potentiel dans l’attaque contre le gendarme blessé.  Dénonçant un « ouragan gouvernemental », les occupants de la ZAD ont prévenu qu’ils mèneraient une « résistance physique et déterminée ».

Les forces de sécurité ont comptabilisé 97 squats en tout sur la zone, mais seuls une quarantaine sont visés par l’évacuation. La gendarmerie prévoit en revanche d’expulser toute personne n’ayant pas régularisé sa situation.

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