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Le Kazakhstan, pôle de stabilité en Asie centrale

31.05.2018 par La rédaction
Le Kazakhstan, pôle de stabilité en Asie centrale

Tensions géopolitiques, pétrole, métaux rares… Bien que méconnus, les facteurs d’instabilité qui pèsent sur l’Asie centrale n’en sont pas moins réels. Dans ce contexte, le Kazakhstan fait figure d’oasis de stabilité.

« Une forte cohérence humaine fondée sur la communauté des langues turciques, une religion partagée, l’islam, et un passé commun forgé autour de la culture turco-iranienne » donnent à cette région du monde une unité « incontestable sur le plan géographique et culturel », affirme Alain Cariou, géographe au CNRS, dans un dossier consacré à l’Asie Centrale.

 

Des facteurs d’instabilité importants

Reste que depuis l’effondrement de l’URSS en 1991, l’Asie centrale connaît des périodes d’instabilités, les rivalités politiques, économiques et même raciales étant d’une complexité rare. Constituée par les cinq anciennes républiques soviétiques du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan, auxquelles s’ajoute le Xinjiang, région autonome de la République populaire de Chine, l’Asie centrale s’étend sur une surface grande comme douze fois la France et habitée par 110 millions d’âmes. Peu nombreux, ces habitants sont pourtant en proie à des conflits intercommunautaires importants.

Docteur en sciences politiques, le colonel René Cagnat est l’un des meilleurs experts français de cette région du monde. Dans un article détaillé, le chercheur et ancien diplomate présente les nombreux facteurs d’instabilité du « chaudron centre-asiatique » : la région renferme 10 % des ressources mondiales de pétrole, 15 à 20 % des ressources de gaz et 20 % des ressources d’uranium. De quoi susciter de nombreuses convoitises, d’autant que la faible consommation locale fait de la région l’une des premières zones d’exportation d’hydrocarbures au monde.

 

Le Kazakhstan, oasis de stabilité

Dans ce contexte agité, la stabilité interne du Kazakhstan contraste avec la situation chaotique de ses voisins. « Les observateurs occidentaux reconnaissent au président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, d’avoir su habilement mener son pays dans l’immédiat post-1991. Le président est effectivement parvenu à éviter le démembrement pressenti de l’immense mosaïque ethnique qu’abritait alors la République socialiste soviétique du Kazakhstan », résume la revue Le grand continent.

Car plusieurs populations cohabitent sur le territoire national : des Kazakhs bien sûrs, mais aussi des minorités ouzbèkes, ouïgoures et de très nombreux Russes dans le nord du pays. Enfin, on trouve aussi quelques dizaines de milliers d’Allemands, pour la plupart issus des vagues de déportation orchestrées par le pouvoir stalinien pendant la Seconde Guerre mondiale. Une diversité dont le Kazakhstan s’accommode plutôt bien, et qui correspond finalement à la stratégie du pouvoir en place : devenir une nation solidement ancrée dans les steppes tout en servant de pont entre le monde chinois, russe et européen. Grand comme cinq fois la France, le pays est la première puissance économique et politique de la région.

Seul pays d’Asie centrale à avoir su maintenir son économie à flot après la chute du grand frère soviétique tout en conservant une cohésion nationale, le Kazakhstan monte en puissance depuis plusieurs années. S’il détient 2 % des réserves mondiales de pétrole et 1,7 % des réserves de gaz, le pays s’est lancé dans un ambitieux projet de diversification économique. Le Kazakhstan dispose justement des réserves en hydrocarbures lui permettant d’investir et transformer son mode de croissance.

Une manière d’éviter les faiblesses et les défauts inhérents à toute stratégie de développement uniquement basée sur les matières premières : dépendance à l’exportation et aux variations de prix, perspectives guères prometteuses à long terme… « Nous avons diversifié notre portefeuille d’investissements vers des secteurs non pétroliers, comme l’économie verte, la technologie verte, les panneaux solaires, par exemple », a souligné, en septembre dernier, Baljeet Kaur Grewal, directrice générale stratégie chez Samruk-Kazyna, le fonds souverain du Kazakhstan.

« Nous sommes à la recherche de nouveaux secteurs pour développer l’infrastructure, l’économie du numérique et aussi l’agriculture », a pour sa part ajouté Yerzhan Tutkushev, codirecteur des secteurs émergents. En janvier dernier, le président Nazarbaïev a annoncé un taux de croissance de 4 % pour l’année 2017. Ce dernier s’est également félicité d’un taux de chômage de 4,9 % et d’une croissance de la production industrielle de 7 %. Mais le président a surtout annoncé le lancement de la troisième phase de modernisation et la mise en place du projet « Kazakhstan Digitalisé ». Un vaste programme qui doit permettre d’attirer investisseurs et entrepreneurs spécialisés dans les nouvelles technologies dans le pays.

Les tensions intercommunautaires, les ressources naturelles de la région et les intérêts stratégiques des grandes puissances environnantes (Russie, Chine, mais aussi Turquie, Iran, etc.) sont autant de facteurs d’instabilité pour la région. Dans ces conditions, le Kazakhstan fait figure d’Oasis de stabilité et s’érige en exemple à suivre pour les pays de la région.

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