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Un nouveau report de la « taxe acier » américaine

Nouveau rebondissement dans le dossier de la « taxe acier » américaine. Lundi soir, Donald Trump a accordé un mois supplémentaire à l’Union européenne et à une poignée d’autres pays. La Maison blanche avait en effet promulgué le 8 mars dernier des tarifs de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium sur le sol américain. Le Canada, le Mexique et l’Union Européenne (UE), partenaires commerciaux et alliés politiques de Washington, avaient toutefois fait l’objet d’une exemption temporaire, courant jusqu’au 1er mai.

Le président américain a finalement décidé de renouveler ce délai d’un mois supplémentaire, l’exemption sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de l’Union européenne (UE) et « d’autres alliés américains », relançant le débat sur ses intentions réelles. Le président Donald Trump a lié une possible exemption définitive du Canada et du Mexique à la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna). Il n’a pas formulé de demandes vis-à-vis de l’UE.

Un porte-parole du gouvernement britannique s’est félicité de cette décision. « Nous continuerons à travailler étroitement avec nos partenaires de l’UE et le gouvernement américain afin de parvenir à une exemption définitive, pour s’assurer que nos importantes industries d’acier et d’aluminium soient préservées », a-t-il commenté. « Nous demeurons inquiets quant à l’impact de ces tarifs sur le commerce mondial et nous continuerons de travailler avec l’UE à une solution multilatérale au problème de surcapacité. »

 L’Allemagne a quant à elle demandé une « exemption durable ». Pour le gouvernement d’Angela Merkel, « ni l’Union européenne ni les États-Unis n’ont d’intérêt à une escalade » du conflit commercial. « La décision américaine prolonge l’incertitude du marché, qui affecte déjà les décisions commerciales », a réagi pour sa part la Commission européenne. « L’UE devrait être totalement et définitivement exemptée de ces mesures, car elles ne peuvent être justifiées par des raisons de sécurité nationale », a-t-elle estimé dans un communiqué.

« Un des problèmes qui apparaît est celui du traitement équitable des automobiles et nous aimerions voir quelques concessions de l’Europe », a toutefois avancé Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump la semaine dernière. Ce matin, m’administration américaine a également annoncé avoir passé « des accords de principe » avec l’Argentine, l’Australie et le Brésil – peu après l’annonce de l’accord signé avec le Corée du Sud.

 

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