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Facebook est dans la tourmente

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Jeudi 26 juillet, à la suite de l’annonce de résultats jugés décevants par les investisseurs, l’action du réseau social Facebook dégringolait. 114 milliards de dollars de capitalisation du groupe prodige de Mark Zuckerberg alors que le titre de l’entreprise dévissait de 18,34% – un nouveau record, moins glorieux, pour le groupe qui les collectionnait. En quelques jours, Facebook a perdu 130 milliards de dollars, réduisant sa capitalisation boursière à 510,2 milliards de dollars. Il s’agit de la plus importante perte de valorisation jamais enregistrée en une séance à Wall Street.

Cette perte colossale est largement imputée à la mauvaise gestion du scandale Cambridge Analytica. Pour rappel, les données de 87 millions d’utilisateurs ont été dérobées à leur insu afin d’influencer les élections américaines de 2016 en faveur de Donald Trump. Des accusations visent désormais la campagne du Brexit, qui aurait eu recours aux mêmes techniques.

D’autre expliquent cette chute par un net ralentissement dans le nombre de souscriptions au réseau social – bien que celui-ci reste en hausse. Si le nombre d’usagers aux Etats-Unis et au Canada stagne autour de 185 millions, le nombre d’utilisateurs européens quotidiens a baissé de trois millions au cours du second semestre, passant de 282 à 279 millions. Une baisse que beaucoup attribuent à l’entrée en vigueur du RGPD dans l’Union européenne entré en vigueur le 25 mai dernier.

Pour ne rien arranger, certains actionnaires, s’estimant floutés sur l’érosion du nombre de leurs utilisateurs actifs en Amérique du Nord et en Europe. Le premier à être passé à l’acte est James Kacouris, qui a saisi la cour de Manhattan. « La plainte déposée […] accuse Facebook, Mark Zuckerberg et son directeur financier David Wehner d’avoir fait des déclarations mensongères et d’avoir omis de divulguer un ralentissement de la croissance des revenus et une baisse des utilisateurs actifs », rapporte Reuters.  

Kacouris appelle d’ailleurs les autres mécontents à le rejoindre afin de lancer une class action – une procédure groupée de plainte possible en droit américain. Alors que les nuages s’amoncellent, Colin Stretch, avocat du groupe pendant plus de 8 ans, a annoncé son départ Facebook à la fin de l’année. « Il n’y a jamais un “bon moment” pour une transition comme celle-ci » s’est-il justifié sur son blog.

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