L’équipe de France va pouvoir afficher une nouvelle étoile à son maillot. Après la déception de 2006 et la défaite face à l’Italie aux tirs au but lors du Mondial en Allemagne, sans oublier la désillusion face au Portugal il y a deux ans en finale lors de l’Euro, c’est une grande équipe tricolore qui a hier soir arraché la victoire face à une Croatie déterminée. Cette victoire consacre Didier Deschamps, double champion, en tant que joueur, pis en tant que sélectionneur, comme l’homme providentiel du football français.
Autre élément marquant : quatre membres du groupe féministe contestataire Pussy Riot, qui se sont introduits sur le terrain afin de dénoncer le problème des prisonniers politiques en Russie, qui montrait patte blanche en tant qu’hôte du tournoi. Elles auront touché un large public : au total, 22,3 millions de français ont regardé la victoire de la France face à la Croatie. Il s’agit de la meilleure audience télévisée de l’année. La Russie n’en a pas moins été applaudie pour son organisation de l’évènement.
Après le sacre, les français sont descendus dans les rues afin de célébrer cette nouvelle victoire, vingt ans après l’historique match contre le Brésil au Stade de France. Ces célébrations ont parfois donné lieu à des dérapages à Paris, à Lyon ou à Marseille. Au total, 292 personnes ont été placées en garde à vue dans le pays. Quarante-cinq policiers et gendarmes ont par ailleurs été blessés au cours des incidents mais aucun ne l’a été gravement.
Mais la très large majorité des supporters a fêté cette victoire sans débordement. « Au coup de sifflet final, les Champs-Élysées se sont remplis à la vitesse de l’éclair. Pendant le match, tout cela était très calme, très figé, très tendu, à l’image de la rencontre. Et puis d’un coup, cela a été un déferlement de joie, d’insouciance, de plaisir, de fierté aussi » résume un envoyé spécial de Franceinfo.