Site icon La Revue Internationale

La Côte d’Ivoire fait de la protection de l’enfance sa priorité

travail_enfants_dominique_nouvian_ouattara.jpgtravail_enfants_dominique_nouvian_ouattara.jpg

La lutte contre le travail et l’exploitation des enfants est une priorité en Côte d’Ivoire, où une chaîne d’acteurs engagés se mobilise depuis quelques années pour améliorer les conditions de vie des enfants exposés à ce phénomène et celles de leurs familles.

Pour l’épanouissement des enfants, aucun effort n’est trop grand. C’est pourquoi je suis particulièrement fière d’avoir inauguré, le 7 juin dernier, la première maison d’accueil pour enfants en détresse de Soubré, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui a été construite et financée par la Fondation Children of Africa. Ce centre spécialisé est le premier du genre dans la région, et apporte enfin une réponse opérationnelle à la question du transit et de l’encadrement des enfants victimes de traite et d’exploitation dans les zones à risque en Côte d’Ivoire, avant leur réintégration dans leurs familles d’origine.

La maison d’accueil de Soubré permettra de recueillir provisoirement les enfants arrachés des mains des trafiquants dans une zone de production cacaoyère. C’est le moyen pour la fondation, d’apporter sa contribution au processus de remédiation du travail des enfants, et de donner un nouvel espoir aux enfants victimes de traite, d’exploitation et des pires formes de travail des enfants.

Quelques jours avant l’inauguration du centre, le Ministre ivoirien de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité nous a présenté le personnel pluridisciplinaire chargé de l’animation de cet établissement. Comme j’ai tenu à le rappeler à cette occasion, l’implication de ces femmes et de ces hommes, et de tous nos partenaires, est absolument essentielle dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants.

La maison d’accueil pour enfants en détresse de Soubré sera suivie de la construction de deux autres centres à Bouaké et à Ferkessédougou. Ces maisons d’accueil permettront une prise en charge complète des enfants en détresse, et favoriseront leur développement psycho-affectif. Atteindre cet objectif passe aussi par le renforcement de l’accès à l’école de tous les enfants vivant en Côte d’Ivoire et par l’amélioration des conditions de vie des producteurs.

La Côte d’Ivoire se mobilise pour la protection de l’enfance

Plus largement, c’est toute la Côte d’Ivoire qui se mobilise pour la protection de l’enfance. Le pays a ainsi célébré, le 17 juin, la 28e édition de la Journée de l’enfant africain, et le 29 juin, commémoré la 16ème édition de la Journée Mondiale contre le travail des enfants. La célébration de ces journées dédiées à la promotion des Droits de l’Enfant, rend compte de  l’engagement du Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, de créer les conditions d’un plein épanouissement pour tous les enfants vivant sur le territoire national, grâce à un accès de tous à la santé, à l’éducation, à une saine alimentation et à la protection. Cet engagement se traduit dans la nouvelle Constitution ivoirienne, adoptée le 8 novembre 2016, qui marque la volonté du chef de l’Etat de renforcer la promotion et la défense des droits humains. Elle interdit la torture et les traitements humiliants, cruels, inhumains et dégradants et porte une attention renouvelée aux violences faites aux femmes et aux enfants.

Depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire a véritablement fait de la protection de l’enfance une de ses priorités. En témoigne la création de nombreuses structures dédiées à ces questions, comme le Conseil national de la famille, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, que j’ai l’honneur de présider ; ou encore l’adoption de textes de lois, tels que le décret pour l’établissement exceptionnel des extraits de naissance des enfants nés pendant la crise, et l’instauration de l’école obligatoire pour tous les enfants jusqu’à 16 ans.

Je tiens également à féliciter les jeunes du Parlement des enfants de Côte d’Ivoire qui, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain, ont tenu une conférence de presse le 16 juin. « Notre souhait est que nos droits soient respectés, ont-ils déclaré. Que la voix des enfants porte. Un enfant, quand il naît, doit être déclaré, protégé et mis à l’école pour son instruction. En cette journée qui nous est dédiée, nous souhaitons que cette voix soit entendue ».

Et parce qu’un enfant dépend avant tout de sa maman, je crois qu’il est de notre devoir collectif de soutenir les femmes et les mères de famille. Il est nécessaire de les accompagner pour affronter les difficultés et permettre à leurs enfants de grandir dans un environnement sain. L’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, récemment inauguré, entend proposer aux mamans et à leurs enfants une offre de soin globale et accessible. Une preuve de plus que « c’est chaque jour qu’il faut poser des actions en faveur des enfants », comme l’ont déclaré les jeunes du Parlement des enfants de Côte d’Ivoire.

Quitter la version mobile