Mardi 16 juillet 2019, un rapport de l’OTAN a été rendu public par deux partis écologistes belges, Ecolo et Groen, révélant la présence d’armes nucléaires sur le sol belge, au sein de la base militaire de Kleine-Brogel, dans la province du Limbourg. L’information avait été démentie au préalable par le gouvernement, selon Ecolo.
« Quelques 150 armes nucléaires »
Le document en question, intitulé « Une nouvelle ère pour la dissuasion nucléaire ? Modernisation, maîtrise des armements et forces nucléaires alliées », est « un projet de rapport de la Commission Défense et Sécurité de l’OTAN qui s’était tenue lors de la session de printemps de l’Alliance, du 31 mai au 3 juin dernier, à Bratislava », indique le quotidien Le Soir.
Le rapport révèle que « dans le contexte de l’OTAN, les États-Unis déploient à l’avant quelque 150 armes nucléaires, notamment des bombes à gravité de type B61, en Europe, pour une utilisation sur des avions à capacité duale des Américains comme des Alliés. Ces bombes sont stockées dans six bases américaines et européennes – Kleine-Brogel en Belgique, Büchel en Allemagne, Aviano et Ghedi-Torre en Italie, Volkel aux Pays-Bas et Inçirlik en Turquie ».
Une version révisée du rapport avait été publiée le 11 juillet 2019 sur le site de l’Otan, dans laquelle le passage traitant des armes nucléaires sur le territoire belge avait été modifié. On peut maintenant lire : « Dans le contexte de l’OTAN, selon certaines sources ouvertes, les États-Unis déploient à l’avant quelque 150 armes nucléaires, notamment des bombes à gravité de type B61, en Europe, pour une utilisation sur des avions à capacité duale des Américains comme des Alliés. Les Alliés européens fréquemment cités comme exploitant ce type d’avions sont la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Turquie ».
Sourde oreille
Pour le quotidien en ligne LaLibre.be, « la réaction du gouvernement et de la Défense est toujours la même : on ne confirme pas et on n’infirme pas non plus… ». Samuel Cogolati, député fédéral d’Ecolo, estime donc qu’ « il est temps de mettre fin à cette hypocrisie et d’enfin mener un débat transparent sur cette question ».