Jeudi 26 septembre, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a assuré, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que les Etats-Unis avaient la preuve qu’une attaque chimique avait été perpétrée par le régime syrien le 19 mai à Idlib. Une attaque qui ne « restera pas sans réponse », a prévenu le représentant de la diplomatie américaine.
Quatre blessés
Le représentant spécial des Etats-Unis pour la Syrie, Jim Jeffrey, a précisé que l’attaque n’avait causé aucun décès, et fait seulement quatre blessés. Toutefois, puisqu’il s’agit de la première attaque chimique en un an, Washington compte bien se montrer intransigeant avec Bachar Al-Assad. « Nous craignons que le régime, dont les forces d’infanterie sont très faibles, essaie à nouveau d’utiliser des armes chimiques pour compenser son incapacité à reprendre du terrain », a expliqué le diplomate américain.
« Les Etats-Unis continueront à faire pression sur le régime d’Assad pour qu’il mette fin aux violences dirigées contre les civils syriens et participe au processus politique de règlement du conflit sous l’égide de l’ONU », a, pour sa part, prévenu Mike Pompeo.
Représailles occidentales systématiques
A chaque fois qu’une attaque chimique du régime a été constatée, elle a aussitôt fait l’objet d’une réponse occidentale. En avril 2017, les Etats-Unis ont tiré 59 missiles sur la base aérienne d’Al-Chaayrate suite à une attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib. Et un an plus tard, le 14 avril 2018, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont conduit des frappes conjointes de représailles contre des positions militaires syriennes suite à une attaque chimique à Douma, dans la banlieue de Damas.
Le régime syrien, soutenu par son allié russe, a, lui, toujours démenti son implication dans ces attaques, reportant la faute sur les rebelles présents dans la zone.
