Boris Johnson a perdu un vote majeur dans sa stratégie de sortie de l’UE sans accord. Le Parlement va pouvoir déposer un texte pour en empêcher le processus.
Alors que tout le monde s’attendait à ce que Boris Johnson suspende les travaux du Parlement britannique, le vote qui s’est tenu le 3 septembre vient de changer totalement la donne.
Il s’agit ainsi d’un rebondissement inespéré pour certains dans lequel les députés de l’opposition ainsi que certains élus conservateurs opposés au « No Deal » ont gagné un vote crucial à 328 voix contre 301. La sortie de l’UE sans accord semble donc être annulée, ou en tout cas repoussée non pas au 31 octobre mais au 31 janvier.
Boris Johnson perd un manche majeure
Il découle par ailleurs de ce vote le fait que Boris Johnson – qui avait fait savoir qu’il n’accepterait « sous aucune circonstance » de demander un report du Brexit à Bruxelles – va devoir organiser des élections législatives anticipées. Et ce dès le 14 octobre prochain. Le Premier ministre se trouve ainsi acculé par ce vote qui traduit en grande partie le ressenti de l’opinion publique britannique qui veut autant que possible limiter les effets négatifs d’un Brexit dur.
Suite au vote, Boris Johnson s’est exprimé à la fois pour affirmer que les députés de son camp ayant voté pour le report seraient expulsés du parti. Mais aussi pour affirmer que cette nouvelle situation « sera synonyme d’un nouveau report et d’une grande confusion, et c’est l’Union européenne qui décidera combien de temps on restera ».
Ce camouflet pour le nouveau Premier ministre est loin d’être anodin car sa dernière prise de position cristallisait bien des tensions dans l’opinion comme dans la sphère politique. En voulant suspendre les travaux du Parlement, Boris Johnson cherchait à passer en force. Il devra à présent s’en remettre aux futures élections anticipées pour connaître le sort qui lui est réservé.