17 ONG et 45 députés français demandent la création d’une loi européenne interdisant l’importation de produits issus de la déforestation en Amazonie.
Alors que d’intenses incendies continuent de ravager la forêt amazonienne, un groupe de députés français et plus d’une quinzaine d’ONG souhaitent que l’Europe exerce une pression politique et commerciale sur le Brésil. Et pour cela il s’agirait d’interdire purement et simplement l’importation de produits alimentaires issus de la déforestation.
Dans une tribune accordée à un hebdomadaire français, ils plaident ainsi « l’élaboration d’une loi garantissant qu’aucun produit issu de la déforestation, de la conversion d’écosystèmes naturels n’entre sur le marché commun ». L’Europe a le pouvoir de demander aux entreprises d’assainir leurs chaînes d’approvisionnements, elle l’a déjà fait en interdisant l’importation de pêche illicite et de bois illégal. Il est impératif qu’elle en fasse de même avec les commodités agricoles ».
Lutter contre la déforestation grâce à une production locale
Le fait est que la production de viande bovine mais aussi de soja compte parmi les deux principales causes de déforestation en Amazonie. Le monde entier se nourrit de bœuf et l’Asie au sens large du terme est l’un des tout premier client de soja OGM.
Si le consommateur français a un rôle à jouer dans le choix de l’alimentation qu’il achète, ONG et députés appellent de concert à la mise en place d’une meilleure traçabilité des produits. Ce qui en l’état fait cruellement défaut. Dans leur tribune commune, ils plaident pour « l’accès à un système de traçabilité simple et efficace permettant aux entreprises de s’assurer qu’elles n’importent pas de produits issus de la destruction des forêts ou des écosystèmes brésiliens ».