Mardi 10 septembre à l’aube, Pyongyang a lancé deux missiles qui ont parcouru environ 330 km avant de s’abîmer en mer du Japon, selon Séoul. « Nous exhortons le Nord à mettre fin à ces actes qui exacerbent les tensions dans la région », a déclaré l’état-major sud-coréen dans un communiqué.
Moyen de pression
Car il est difficile de voir cette nouvelle démonstration de force autrement. En effet, lundi, quelques heures seulement avant ce tir, la vice-ministre des affaires étrangères nord-coréenne, Choe Son-hui, avait affirmé : « Nous voulons nous retrouver en face à face avec les Etats-Unis à la fin de septembre, à une date et en un lieu dont nous pouvons convenir. »
« Je dis toujours qu’il est bon de se rencontrer », « voyons ce qui va se passer », a répondu Donald Trump, interrogé par la presse américaine sur cette invitation. Le président américain n’a d’ailleurs pas raté l’occasion de rappeler la « très bonne relation » qu’il entretenait avec Kim Jong-un. Le département d’Etat américain a toutefois assuré qu’aucune rencontre n’était prévue pour le moment.
Reprise du dialogue difficile
Les deux chefs d’Etat étaient pourtant bien partis. Ils étaient parvenus à nouer des liens en juin 2018, lors d’une rencontre historique à Singapour, avant que le dialogue ne s’envenime à nouveau, suite au fiasco du sommet de Hanoï, en février 2019.
Depuis les négociations sont à l’arrêt, et Pyongyang ne cesse de multiplier les actes de défiance à l’encontre du Sud, et des Etats-Unis. Le représentant spécial des États-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, a pourtant déjà tendu la main à Pyongyang par le passé : « Nous avons fait clairement savoir à la Corée du Nord que nous sommes prêts à discuter dès qu’ils nous feront signe », a-t-il fait savoir, il y a des mois de cela.
Et Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, déclarait encore dimanche soir avoir « bon espoir » que les négociations reprennent « dans les prochains jours ou semaines ».