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L’Equateur ne dépénalise toujours pas l’avortement

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En Equateur, les femmes victimes de viol risquent toujours une peine de prison de deux années si elles prennent la décision d’avorter.

Il s’agissait d’un vote au Parlement que beaucoup de femmes attendaient avec impatience. Ce vote serré a tourné en faveur des élus se prononçant contre le projet de loi dépénalisation de l’avortement à 70 voix contre 65. Résultat, en Equateur ni le viol même incestueux ni les malformations de fœtus ne justifient l’avortement qui demeure donc encore illégal, à l’exception toutefois des grossesses résultant d’un viol subi par une femme en situation d’handicap mental. Autre exception : l’avortement est autorisé uniquement si la vie ou la santé de la mère est en danger.

Dans tous les autres cas de figure, l’avortement demeure illégal dans ce pays conservateur où 80% des habitants sont de fervents catholiques. Le  résultat du vote a donné lieu à une manifestation d’activistes pro-avortement devant le Parlement de Quito la capitale, rappelant que chaque année ce sont non moins de 2 500 adolescentes qui donnent vie à un enfant issu d’un viol.

D’une manière plus générale, le Code pénal équatorien instaure depuis 2014 le fait qu’une femme qui fait le choix d’avorter en dehors de ces cas de figure où qui permet à une autre femme d’y avoir recours risque une peine de prison pouvant aller de six mois à deux ans ferme. Plus encore, en cas de décès de la patiente, la personne qui a pratiqué l’avortement risque pour sa part jusqu’à plus de quinze ans d’emprisonnement.  

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