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La nouvelle Route de la Soie mettrait à mal les accords climatiques

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Selon un groupe de réflexion chinois, la nouvelle Route de la Soie chinoise remettra en cause les accords climatiques de Paris.

La nouvelle Route de la Soie permettra à terme à la Chine d’écouler avec plus d’efficacité ses stocks vers nombre de pays voisins jusqu’à l’Europe, soit plus d’une centaine. Un immense réseau d’infrastructures (routes, rails, pipelines, ports…) qui donnera l’occasion à la superpuissance asiatique d’exercer un peu plus d’influence encore sur les économies mondiales. Pékin en rêve depuis plusieurs années maintenant à tel point que les choses avancent bien depuis 2013 en dépit d’un ralentissement économique du pays.

Mais selon le think tank chinois – le centre Tsinghua pour la finance et le développement – les répercussions sur le climat seraient des plus néfastes. C’est ce qui ressort de leur rapport sur la question.

La raison ? L’empreinte carbone générée par l’activité de mise sur pied des infrastructures est telle qu’elle est de nature à empêcher l’atteinte des objectifs de la Cop21, à savoir contenir le réchauffement climatique à 2°C. Qui plus est, lors de sa mise en service, la Route de la Soie nouvelle génération serait génératrice de quantités colossales de CO2 et de particules fines. La Chine qui pèse déjà à elle seule 30% des GES mondiales ne pourrait alors plus redresser la trajectoire.  

Accords climatiques vs développement économique

La nouvelle Route de la Soie est caractéristique de l’un des dilemmes de notre époque, à savoir comment conjuguer développement économique d’un côté et lutte contre le réchauffement climatique de l’autre.

Car si aucun effort n’est entrepris pour juguler les effets néfastes de l’activité de transport et de commerce sur l’environnement, les auteurs du rapport affirment que le réchauffement climatique sera de +2,7°C.

Aussi, si les 126 pays qui ont d’ores et déjà signé un accord avec Pékin et qui pèsent pour 28% des GES mondiales ne font rien, leurs émissions représenteront 68% du total d’ici 2050.

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