Toutes les Unes de la presse étaient recouverte de noir en Australie. Un signe de protestation contre le recul de la liberté de la presse dans le pays.
L’ensemble des titres de la presse australienne était recouvert de noir lundi matin afin de protester contre le recul de la liberté de la presse et dénoncer la culture du secret du gouvernement. Les plus grands journaux nationaux et régionaux tels que The Australian, L’Australian Financial Review et The Sydney Morning Heal étaient concernés par ce mouvement inédit dans le pays. En parallèle, des spots TV portant le message « Quand le gouvernement vous cache la vérité, qu’est-ce qu’il vous cache? » étaient diffusés afin de mobiliser l’opinion publique.
Perquisition du domicile d’une journaliste en Australie
Si la presse a caviardé la Une de ses parutions, c’est en raison du fait que la police fédérale a effectué des perquisitions dans les locaux de la chaîne nationale ABC ainsi qu’au domicile d’une journaliste de News Corp. Cette dernier avait publié des informations pour le moins embarrassante au sujet du gouvernement. Annika Smethurst avait en effet révélé que le gouvernement travaillait sur la création d’un dispositif visant à surveiller – voire espionner – les Australiens. De son côté, la chaîne ABC démontrait que des crimes de guerre avaient été commis par l’armée australienne en Afghanistan.
Le fait est qu’il n’existe pas en Australie de déclaration des droits ni de protection de la liberté d’expression comme cela est le cas dans d’autres démocraties. Aussi, une législation des plus strictes en matière de sécurité nationale a été mise en place dans le pays depuis plusieurs années. Et c’est en accord avec cette dernière que le la police fédérale a effectué les perquisitions décriées par la presse.
Les médias d’Australie réclament que les journalistes jouissent d’une liberté d’expression et d’information totale; Paul Murphy le chef du syndicat Media Entertainment and Arts Alliance expliquant que « La culture du secret qui découle de ces dispositions légales restreint le droit de tout Australien à être informé et cela va bien au-delà de l’intention de départ qui était la préservation de la sécurité nationale. Les opérations de police au domicile de la journaliste de News Corp, Annika Smethurst, et au siège d’ABC à Sydney sont des attaques portées à la liberté de la presse en Australie mais elles ne représentent que la partie émergée de l’iceberg ».