Washington a rendu un hommage des plus tardifs à Jacques Chirac, soit quatre jours après son décès.
Seul Bill Clinton était présent pour les obsèques de Jacques Chirac, Donald Trump et George Bush ayant fait l’impasse. Depuis jeudi 26 septembre, jour du décès de l’ancien président français, aucun communiqué officiel des Etats-Unis n’était parvenu à la France. Il aura finalement dû attendre quatre jours pour Washington s’exprime sur le sujet.
Et ce n’est pas par la voix de l’actuel président US qu’est intervenu l’hommage à Chirac mais par le biais du secrétaire d’Etat Mike Pompeo qui s’est fendu d’un simple communiqué. On peut ainsi y lire « Ayant dédié sa vie au service public, l’ancien président Chirac a travaillé sans relâche pour préserver les valeurs et les idéaux que nous partageons avec la France. »
Le communiqué était également l’occasion pour le chef de la diplomatie américaine non pas de saluer les actions du président français mais plutôt pour tirer la couverture vers les Etats-Unis. Mike Pompeo a en effet rappelé que Jacques Chirac qualifiait les USA de « pays que j’aime, que j’admire, que je respecte et que je connais bien ».
Washington fait l’impasse sur l’Irak
Le chef de la diplomatie américaine a poursuivi dans son communiqué en expliquant toutefois que « nous n’oublierons jamais que M. Chirac a été le premier chef d’Etat à se rendre aux Etats-Unis après les horribles attentats du 11 septembre 2001 » et d’ajouter que « Les États-Unis et la France ont été côte à côte pour promouvoir la démocratie et la paix dans le monde, une relation durable qui se poursuit aujourd’hui ».
Reste que Washington a fait l’impasse sur le refus de Chirac d’entrer en guerre contre l’Irak en 2003, ce qui avait valu de faire naître de nombreuses tensions diplomatiques entre les deux pays.