• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Grand Angle

Brexit : Nigel Farage refuse toute alliance avec les conservateurs

05.11.2019 par Christophe Nourissier
Brexit : Nigel Farage refuse toute alliance avec les conservateurs

Il attendait son heure. Nigel Farage, figure de proue des plus virulents membres du camp du « leave » lors du référendum de juin 2016, fait son grand retour sur la scène politique britannique après avoir semé la zizanie au Parlement européen. Il ne s’agit pas cette fois d’un retour en personne (après 8 mandats, il aurait du mal à encore jouer les antisystèmes) mais certains craignent toutefois un retour en force de son parti lors des élections générales du 12 décembre, sur fond de divisions profondes au Royaume-Uni. Lors des dernières élections européennes, elles-mêmes monopolisées par la question du divorce, il avait en effet recueilli 30,7 % des suffrages.

 « Je me suis longuement demandé comment je pouvais servir au mieux la cause du Brexit », a-t-il déclaré dimanche lors d’une interview à la BBC. « Est-ce que je cherche à obtenir un siège au Parlement ou est-ce que je suis plus utile en parcourant le Royaume-Uni d’un bout à l’autre et en soutenant nos 600 candidats ? J’ai estimé que cette dernière option était la meilleure. » En définitive, le Parti du Brexit présente des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions. Après une période d’hésitation, Farage aura donc finalement décidé d’ignorer les propositions d’alliance des conservateurs, qui voulaient faire un front commun « pro-Brexit ».

Un court-circuitage en règle

On le sait déjà, ces élections seront dominées quasi-exclusivement par le thème du Brexit. Aussi, les candidats du Brexit Party sont capables de capter de nombreuses voix chez les partisans d’un divorce dur, que Johnson s’était efforcé de charmer avec des poses un peu bravaches. La sentence dans les urnes risque d’être d’autant plus sévère que la formation de Farage est très critique de l’accord renégocié par l’actuel gouvernement – Farage l’a qualifié de « Brexit de remainer ». Un positionnement radical qui lui assure le soutien des plus remontés, sur les quels Johnson comptait pourtant.

Un sondage publié samedi par le « Guardian » estime que le Brexit Party pourrait ainsi récupérer 17 % des voix des partisans du « Leave » au référendum de 2016. Un score en mesure de compromettre la reconquête d’une majorité absolue à la Chambre des communes par les conservateurs. Celle-ci avait été perdue par Theresa May lors des élections générales de juin 2017, avant que la situation ne s’aggrave encore avec l’arrivée de Johnson au pouvoir, provoquant le départ de 21 membres du parti sur fond de désaccords de gouvernance. Il avait en effet essayé de passer de force contre l’avis de la Chambre des communes.

« Pas de Brexit sans le Parti du Brexit »

Les conservateurs, devant désormais se battre sur le gauche mais aussi sur leur droite, n’auront pas la tâche aisée. Mais les inquiétudes vont encore plus loin au sein de la garde rapprochée de Johnson. Pour Jacob Rees-Mogg, ministre en charge des relations avec la Chambre des communes, le du Brexit party choix de faire bande à part risquerait même de « provoquer la perte du Brexit ». Le Premier ministre conservateur a pour sa part exprimé ses « profonds regrets » devant une décision « très regrettable » dimanche, et a défendu son accord de sortie négocié dans la douleur avec l’Union européenne. « Quiconque regarde notre accord peut constater que c’est un excellent accord ».

Farage se défend de vouloir faire échouer le Brexit en assurant que la cible principale du Parti du Brexit sera les électeurs pro-Brexit qui votent traditionnellement pour le parti d’opposition travailliste. Pourtant, aux européennes, « 72 % des soutiens au Parti du Brexit venaient de personnes ayant voté conservateurs en 2017 et 17 % de personnes ayant voté travailliste », notent toutefois les chercheurs Jon Mellon et Geoffrey Evans, du groupe d’études sur les élections britanniques, dans un récent rapport. Aussi, pour exister politiquement, celui qui lui-même disait qu’« il n’y aura pas de Brexit sans le Parti du Brexit », pourrait-il causer l’échec du Brexit en lançant ledit parti dans la course ?

Christophe Nourissier

Analyste politique, conseiller en stratégie et président de l’association la France et le Monde, Christophe Nourissier a été la plume de plusieurs personnalités en Europe et en Afrique francophone. Il est aujourd'hui commentateur politique. A ce titre, il contribue à plusieurs médias en ligne et écrit régulièrement sur l'actualité internationale. Il est Directeur de Publication de La Revue Internationale.

Boris Johnson Brexit Brexit party élections générales Nigel Farage Royaume Uni
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

27.03.2023
En Continu
La population mondiale pourrait bientôt décroître

La population mondiale pourrait bientôt décroître

27.03.2023
En Continu
Discours de Biden à Ottawa

Discours de Biden à Ottawa

26.03.2023
En Continu
La visite de Charles III reportée 

La visite de Charles III reportée 

25.03.2023
En Continu
Sur le même sujet
Iran : la prise d’otages au service du terrorisme

Iran : la prise d’otages au service du terrorisme

06.07.2022
Grand Angle

Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France.

Les mille-et-un défis de la Libye de demain

Les mille-et-un défis de la Libye de demain

01.07.2022
Grand Angle

Le pays d’Afrique du Nord est déchiré depuis la chute de Mouammar Kadhafi par d’incessantes rivalités entre adversaires politiques, eux-mêmes soutenus et armés par des puissances étrangères aux intérêts divergents.

La candidature de l’Ukraine à l’UE pourrait redéfinir les règles de l’Europe

La candidature de l’Ukraine à l’UE pourrait redéfinir les règles de l’Europe

23.06.2022
Grand Angle

En ouvrant la porte à une candidature ukrainienne pour devenir membre de l’Union européenne, les dirigeants des états membre posent la question de la réforme du bloc

Confirmation de l’usage de l’ « arme agricole » par la Russie en Ukraine

Confirmation de l’usage de l’ « arme agricole » par la Russie en Ukraine

10.06.2022
Grand Angle

La Russie s’accapare les ressources alimentaires ukrainiennes pour causer une crise mondiale et accentuer la pression sur l’Occident

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal