Après trois semaines de contestation sociale et suite au départ de nombreux membres de la classe politique, Evo Morales a démissionné.
La Bolivie est entrée dans une grave crise politique depuis qu’Evo Morales le président a présenté sa démission le 10 novembre. La contestation sociale inédite qui se joue depuis trois semaines à présent aura finalement eu raison de lui et après quatorze années au pouvoir, l’homme a quitté ses fonctions et le pays en même temps, trouvant asile au Mexique.
Pour tous les observateurs de même que pour les Boliviens, la situation n’était plus tenable, la crise sociale dans laquelle le pays s’est enfoncé depuis près d’un mois maintenant demande un renouveau complet du système politique.
Evo Morales lâché par ses soutiens
De nombreux soutiens d’Evo Morales de même que des ministres et des sénateurs ont quitté leurs fonctions ce 10 novembre face à la grogne populaire qui sévit dans les rues de La Paz la capitale. L’ex-président a sitôt annoncé la convocation de nouvelles élections afin de « pacifier le pays » mais l’armée lui a vivement recommandé de présenter également sa démission.
Le commandant des forces armées terrestres, Wiliams Kaliman déclarant « Après avoir analysé le conflit national, nous demandons au président de renoncer à son mandat présidentiel, de permettre le rétablissement de la paix et la restauration de la stabilité dans le pays ». La nouvelle a été accueillie par les vivats des manifestants sous les « Si se pudo, lo sacamos » « on l’a fait , on l’a sorti ».
Dans la foulée, la deuxième présidente du Sénat et opposante politique Jeanine Añez a succédé à Evo Morales comme le prévoit la constitution. Des élections présidentielles vont bientôt se tenir afin que « le 22 janvier nous ayons un président élu » selon ses déclarations. « Nous allons convoquer des élections avec des personnalités qualifiées qui vont conduire le processus électoral afin de refléter ce que veulent tous les Boliviens »