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Les députés excluent finalement l’huile de palme des biocarburants

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Les députés ont fait marche arrière en excluant finalement l’huile de palme de la liste des biocarburants. Un deuxième vote dans la précipitation aura été nécessaire.

La majorité a eu chaud mais elle est a priori parvenue à sauver les apparences avec un deuxième vote en deux jours au sujet de l’huile de palme et de son inclusion dans la liste des biocarburants.

Petit rappel des faits : jeudi 14 novembre un vote éclair et sans débat a eu lieu à l’Assemblée nationale à l’issu duquel l’huile de palme figurait dans la liste des biocarburants. Un vote sitôt décrié par les défenseurs de l’environnement, les associations écologistes, certains membres de l’opposition et même par la majorité elle-même. Tous reprochaient de favoriser la culture du palmiste et du désastre environnemental qu’il engendre. Et de favoriser dans le même temps les intérêts du groupe Total, principal importateur d’huile de palme à ce jour.

Face à la levée de boucliers, le Premier ministre Edouard Philippe a réclamé qu’un deuxième vote se tienne dès le lendemain, vendredi 15, « constatant l’absence d’un débat suffisant sur un sujet aussi important ». Et le résultat est cette fois sans appel puisque une écrasante majorité (58 voix contre 2) de députés a voté contre. L’huile de palme est donc finalement exclue de la liste des biocarburants.  

Total et l’huile de palme

La décision n’a pas plu à Total qui a fait des pieds et des mains pour tenter de renverser la vapeur. Les ONG environnementales accusent le groupe d’avoir exercé un lobbying intensif auprès de la classe politique pour reporter l’exclusion de l’huile de palme des biocarburants à 2026. Plus tôt dans l’année, le groupe avait même tenté un recours auprès du Conseil constitutionnel  qui avait alors décidé de débouter le pétrolier.

Mais l’histoire s’est finalement retournée contre Total, des députés de la majorité déplorant un « chantage à l’emploi indécent » de la part du groupe français qui avait en effet plaidé sa cause en arguant que des milliers d’emplois étaient menacés par cette décision.

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