En Inde, la loi autorisant l’attribution de la citoyenneté à certains réfugiés continue de provoquer d’intenses contestations.
En Inde, la loi autorisant l’attribution de la citoyenneté à certains réfugiés en se basant sur des critères religieux continue de provoquer d’intenses contestations.
Cela fait une semaine que la loi sur la citoyenneté provoque des heurts dans plusieurs villes d’Inde, avec un très net regain de violences dans une université de New Delhi, la police ayant tiré sur des manifestants.
La raison ? La gouvernement a fait passer une loi autorisant l’attribution de la citoyenneté aux réfugiés d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh si et uniquement s’ils ne sont pas de confession musulmane.
Les détracteurs de la loi y voit une nouvelle manœuvre de la part du pouvoir politique qui cherche à marginaliser la minorité musulmane d’Inde.
Alors que le mouvement de contestation a débuté dans le nord du pays, de nombreuses autres villes se sont par la suite embrasées telles que New Dehli, Bangalore, Chennai, Calcutta ou encore Lucknow ainsi que dans l’Etat du Kerala, au sud du pays. Les heurts se font même de plus en plus violents à tel point que des pertes humaines sont à déplorer.
Recours devant la Cour suprême d’Inde
La loi baptisée « Citizenship Amendment Bill » atteint un tel niveau de contestation que l’affaire prend à présent une tournure judiciaire. Plusieurs ONG de défense des droits de l’homme au côté d’un parti politique musulman ont déposé un recours devant la Cour suprême, avançant que la loi est contraire à la constitution de même qu’aux traditions séculaires indiennes.
Pour Ashok Swain, professeur à l’université d’Uppsala en Suède, le gouvernement est littéralement pris de court par l’ampleur des manifestations : « La contestation reçoit une attention internationale et se répand à différentes parties du pays. Cela accroîtra certainement la pression sur le régime alors que l’économie ne va pas bien ».