Après plusieurs décomptes des voix, le candidat conservateur Luis Lacalle Pou est officiellement proclamé président d’Uruguay
Après plusieurs décomptes des voix, le candidat conservateur Luis Lacalle Pou est officiellement proclamé président d’Uruguay.
Si de l’avis de la majorité des observateurs l’issue de l’élection ne faisait guère de doutes, il aura tout de même fallu attendre un dernier décompte des voix pour officialiser la victoire de Luis Lacalle Pou. Le candidat du Parti national remporte ainsi les élections présidentielles avec seulement 40 000 voix d’avance avec au total 1,668 millions de voix (48,71%) face à Daniel Martinez et ses 1,139 millions de voix (47,51%). Martinez étant l’ancien maire de Montevideo, candidat du Frente Amplio, une coalition de partis de gauche.
Lacalle Pou dispose d’une marge de manœuvre des plus serrées pour constituer un gouvernement qu’il a d’ailleurs commencé à composer en intégrant diverses forces de sa coalition conservatrice.
Le nouveau président entrera en fonction le 1er mars 2020, marquant ainsi la fin de quinze années de gouvernement de gauche qui avait inscrit le pays dans un élan de modernité avec des questions de sociétés fortes telles que l’avortement, le mariage homosexuel et la légalisation du cannabis entre autres.
Une nouvelle ère pour l’Uruguay
Luis Lacalle Pou n’est pas un étranger pour les Uruguayens, il est l’hériter d’une grande famille politique, mais le futur président va faire entrer le pays dans une nouvelle ère, mettant un terme à une longue domination socialiste. L’Uruguay avait en effet suivi le mouvement initié dans toute l’Amérique latine avec les gouvernements de Nestor et Cristina Kirchner en Argentine, de Lula au Brésil, d’Evo Morales en Bolivie ou encore de Rafael Correa en Équateur.
L’Uruguay a ainsi fait le choix d’un changement de cap, Lacalle Pou ayant axé sa campagne sur la réduction des dépenses de l’Etat, la baisse de la pression fiscale et la réduction du chômage qui frôle les 9,5%. Il a ainsi reçu le soutien de nombreux chefs d’entreprises de même que de commerçants, promettant par ailleurs de ne pas augmenter les impôts afin de « donner de la marge » à ceux qui produisent dans le pays.