Samedi 11 janvier, l’Iran a interpellé l’ambassadeur britannique à Téhéran, Rob Macaire, pour avoir pris part à une manifestation contre les autorités iraniennes. Londres a dénoncé l’arrestation de son représentant samedi soir.
« Je peux confirmer que je n’ai pris part à aucune manifestation, a twitté monsieur Macaire dimanche matin. Je suis allé à un événement annoncé comme une veillée pour les victimes » du crash du vol PS752 d’Ukrainian Airlines.
« Rassemblement illégal »
La République islamique a admis dimanche après-midi avoir arrêté un bref instant l’ambassadeur britannique pour avoir participé à une manifestation en hommage aux victimes du vol PS752, qualifié de « rassemblement illégal » par Téhéran.
Il est pourtant « normal de vouloir rendre un hommage », d’autant que « certaines victimes étaient britanniques » s’est défendu Rob Macaire samedi, assurant avoir « quitté les lieux cinq minutes après que certains ont commencé à lancer des slogans (contre les autorités) ».
Violation du droit international
« L’arrestation de notre ambassadeur à Téhéran sans fondement ou explication est une violation flagrante de la législation internationale », a déclaré le ministre des affaires étrangères britannique, Dominic Raab, samedi soir.
« Il n’a pas été détenu, mais arrêté en tant qu’étranger non identifié dans un rassemblement illégal », s’est défendu le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, précisant que l’ambassadeur avait été relâché un quart d’heure plus tard, après avoir confirmé son identité.
Slogans « destructeurs » et « radicaux »
Samedi soir, la police iranienne a dispersé une foule d’étudiants rassemblés devant l’université Amir Kabir de Téhéran, qui scandaient des slogans « destructeurs » et « radicaux », selon les autorités iraniennes.
D’après les journalistes de l’AFP, les manifestants s’en prenaient en fait aux « menteurs » qui ont tenté de dissimuler la catastrophe, et réclamaient que les responsables soient traduits en justice.