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Le Brésil pourrait subir les effets de la trêve entre la Chine et les Etats-Unis

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Le Brésil pourrait perdre plus de 10 milliards de dollars de recettes à cause de la trêve commerciale conclue entre la Chine et les USA.

C’est bien connu : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Selon cette expression populaire le Brésil avait tiré parti de la guerre commerciale qui se jouait jusqu’à présent entre les Etats-Unis et la Chine. Le fait est que tout le secteur agricole brésilien avait bénéficié des surtaxes mises en place entre les deux superpuissance, à tel point que le pays d’Amérique latine avait écoulé ses productions de manière massive vers les USA.

Mais depuis que la Chine et les Etats-Unis se sont entendus pour mettre de l’eau dans leur vin, la donne va être tout autre pour le Brésil. Car selon les calculs de l’école de commerce brésilienne Insper et de l’étude sectorielle du cabinet de consultants Oxford Economics, les exportations agricoles brésiliennes pourraient rapidement subir une chute de 5% du total, soit plus de 10 milliards de dollars par an.

Le Brésil désormais face à la concurrence

La guerre commerciale USA-Chine protégeait le secteur agricole brésilien, car le pays pouvait alors se positionner en partenaire de choix pour les Etats-Unis, notamment de par la proximité géographique et idéalogique qui rendaient les exportations fluides.

Mais les choses sont dorénavant appelées à changer, l’accord signé mercredi dernier à Washington va considérablement rebattre les cartes puisque le secteur agricole est intégré dans la nouvelle entente commerciale USA-Chine. La Chine s’est en effet notamment engagée à augmenter ses achats de produits agricoles américains au cours des deux prochaines années alors qu’elle se tournait principalement vers le Brésil avant cela.

Aussi, si le secteur agricole serait sérieusement impacté, celui du pétrole et du coton pourrait également en pâtir. Un responsable politique brésilien explique ainsi que « Si cette guerre se termine vraiment, la tendance naturelle est que des pays comme le Brésil, qui dépendent beaucoup du secteur primaire dans leur balance commerciale, soient perdants ».

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