Samedi 11 janvier, après avoir nié avec acharnement son implication dans l’incident durant des jours, l’Iran a reconnu sa responsabilité dans le crash de l’avion de la compagnie Ukrainian Airlines qui a fait 176 morts mercredi 8 janvier.
« Une chose est sûre, cet avion n’a pas été touché par un missile », affirmait pourtant le président de l’Organisation de l’aviation civile iranienne, Ali Abedzadeh, vendredi encore, dénonçant une « guerre psychologique » contre l’Iran.
« J’aurais préféré mourir »
« L’enquête interne des forces armées a conclu que, de manière regrettable, des missiles lancés par erreur ont provoqué l’écrasement de l’avion ukrainien et la mort de 176 innocents », a twitté le président iranien Hassan Rohani.
Il s’agit d’ « une grande tragédie et une erreur impardonnable », et « les enquêtes se poursuivent pour identifier et traduire en justice » les responsables, a ajouté le président.
Le commandant de la branche aérospatiale des gardiens de la révolution, Amirali Hajizadeh, a déclaré endosser la « responsabilité totale » de la catastrophe. « J’aurais préféré mourir plutôt que d’assister à un tel accident », a-t-il assuré.
Revendications internationales
« Nous attendons de l’Iran que les coupables soient traduits en justice », « le paiement de compensations » et « le retour des corps des victimes », a immédiatement réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Nous espérons que l’enquête sera poursuivie sans retards délibérés et sans entraves », a-t-il prévenu, réclamant que soit donné un « accès total » aux enquêteurs ukrainiens.
57 ressortissants canadiens figurant parmi les victimes, le Premier ministre Justin Trudeau a lui aussi réclamé de la «transparence » afin qu’une « enquête complète et approfondie » soit menée.
De son côté, l’Iran a promis de mener une enquête « transparente », et vendredi, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Vadym Prystaïko, a confirmé bénéficier de la « coopération entière » de Téhéran.