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Vers des négociations des plus tendues entre Londres et Bruxelles

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Les négociations entre le gouvernement britannique et la Commission européenne s’annoncent d’ores et déjà particulièrement tendues.

Elles n’ont pas encore commencé qu’elles ont déjà l’air des plus complexes. Les négociations entre Bruxelles et Londres au sujet d’un accord de libre-échange post-Brexit commenceront le mardi 3 mars et d’autres se poursuivront à Londres cette fois une quinzaine de jours plus tard. Pourtant sur le papier, les deux blocs semblent espérer trouver un accord satisfaisant d’ici le 31 décembre 2020. Mais force est de constater que ni le gouvernement de Boris Johnson ni les 27 Etats membres de l’UE sont enclins à lâcher du lest.

Du côté des pays membres de l’UE, on veut croire qu’un « partenariat ambitieux » est réalisable, que les termes de l’accord le permettront, mais le délai leur semble déjà trop court pour y parvenir car Londres ne reculera pas facilement sur nombres d’aspects.

Le but des négociations est de parvenir à instaurer une relation commerciale fructueuse, sans droits de douane ni quotas, comme lorsque la Grande-Bretagne était encore un pays membre. Mais pour cela, Londres va devoir accepter de se plier aux standards réglementaires européens, que cela soit dans le domaine environnemental, fiscal ou dans celui du droit du travail. L’UE craint notamment que Londres pratique un dumping social féroce et concurrence tout aussi férocement l’activité portuaire de l’UE, en créant une dizaine de ports francs entre autres.

Michel Barnier, le négociateur de l’UE, prévient d’ores et déjà que « Le Royaume-Uni ne peut pas s’attendre à un accès de haute qualité au marché unique s’il n’est pas prêt à accepter les garanties que la concurrence reste ouverte et juste ». Quant à la question du délai des négociations devant se conclure au 31 décembre, l’homme botte en touche en affirmant que « C’est le choix du gouvernement britannique, pas le nôtre. On fera le maximum, mais on ne pourra pas tout faire ».

De son côté, Londres se prépare à un hard Brexit, en se rapprochant de son éternel allié américain. Donald Trump s’est déjà prononcé plusieurs fois en faveur d’un accord de grande envergure avec le Royaume-Uni et Boris Johnson devrait même publier le contenu du mandat de négociation avec Washington courant mars.   

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