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Heathrow : la justice anglaise retoque l’agrandissement

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L’aéroport de Heathrow ne sera pas agrandi comme initialement prévu. Le justice britannique a retoqué le projet pour des raisons environnementales.

Le précédent gouvernement britannique alors dirigé par Theresa May avait approuvé le projet d’agrandissement de l’aéroport de Heathrow, qui reste à ce jour le plus fréquenté de toute l’Europe avec près de 80 millions de passagers par an. Le projet visait à créer une nouvelle piste avec comme objectif final d’être en mesure d’accueillir 130 millions de passagers par an, mais la justice britannique lui bloque le passage.

La raison ? L’impact environnemental de l’agrandissement est nocif au point de faire sortir la Grande-Bretagne des objectifs environnementaux qu’elle s’est engagée à atteindre aux termes des accords climatiques de Paris de 2015. Le juge Keith Lindblom a en effet motivé la décision en expliquant que « Les accords de Paris auraient dû être pris en compte par le ministre des Transports et il aurait dû expliquer comment il les prenait en compte, mais cela n’a pas été le cas ».

Heathrow ne dit pas son dernier mot

Le maire de Londres Sadi Khan s’est félicité de la décision du tribunal et le gouvernement actuel de Boris Johnson n’entend pas faire appel, le Premier ministre n’ayant jamais caché son opposition au projet. Mais la société gérant l’aéroport d’Heathrow compte pour sa part porter le dossier devant la Cour suprême, un porte-parole déclarant « Nous pensons pour l’emporter. D’ici là, nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement pour trouver une solution au problème soulevé par le tribunal ».

Le directeur général de l’aéroport, John Holland-Kaye, argue que le projet d’agrandissement permettra à la Grande-Bretagne de rayonner au niveau international en cette époque post-Brexit. L’homme a même affirmé que ne pas agrandir Heathrow reviendrait à « céder le contrôle de l’économie aux Français, autrefois nos amis et partenaires et désormais nos rivaux », en faisant référence au trafic aérien de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Mais il y a de fortes chances pour qu’il ne reçoive pas le soutien escompté du gouvernement qui a plus tôt engagé la Grande-Bretagne à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.  

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