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La Tunisie parvient enfin à former un nouveau gouvernement

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La Tunisie a récemment annoncé la formation d’un gouvernement, plus de quatre mois après les législatives.

Il aura fallu plusieurs semaines de négociations entre le chef de l’exécutif de Tunisie Elyes Fakhfakh et le Parlement pour s’entendre sur un nouveau gouvernement. C’est dorénavant chose faite alors que les législatives se sont déroulées il y a plus de quatre mois de cela.

Au total, ce sont une trentaine de ministres qui composent l’équipe du social-démocrate Elyes Fakhfakh qui a dû passer une alliance avec Ennahda le parti islamo-conservateur et des autres formations plus à gauche, en l’occurrence le Courant démocrate et le Mouvement du peuple.

En dépit de la formation du nouveau gouvernement, la stabilité politique de la Tunisie est pour le moins incertaine. Le parti Ennahda a eu beau arriver en tête aux élections législative du 6 octobre 2019, il n’a pas obtenu de majorité absolue et n’a pas pu jouer le rôle central qu’il entendait tenir. Un temps proposé à la tête du gouvernement, Habib Jemli, proche de Ennahda, n’a pas obtenu l’aval du Parlement.

Le chef de l’Etat Kaïs Saïed s’est alors impliqué davantage dans la formation d’un nouveau gouvernement. Et c’est Elyes Fakhfakh qui a été désigné. Cet ancien cadre supérieur de chez Total dispose donc d’une équipe gouvernementale aux influences politiques disparates et aux idées souvent diamétralement opposées. Elle devra néanmoins faire face à de nombreux défis: dette publique, chômage, criminalité, enjeux climatiques…

Un pari loin d’être gagné d’autant que les élus de Ennahda ne cessent de critiquer la nouvelle équipe dont les influences social-démocrate et moderne lui déplaisent.  

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