Le Royaume-Uni a annoncé que Huawei allait être banni de son futur réseau 5G. Les USA applaudissent.
Après la France, c’est au tour du Royaume-Uni de qualifier Huawei de persona non grata. Le ministre britannique chargé de la culture et du numérique Oliver Dowden a ainsi déclaré que « le meilleur moyen de sécuriser notre réseau est que les opérateurs cessent d’utiliser les équipements Huawei pour construire le futur réseau 5G britannique. Cela n’a pas été une décision facile, mais c’est la bonne pour les réseaux télécoms britanniques, pour notre sécurité nationale et pour notre économie, maintenant comme à long terme ».
Cela plusieurs mois à présent que le gouvernement de Boris Johnson subissait de lourdes pressions diplomatiques de la part des Etats-Unis qui avancent que Huawei utilise son réseau d’antennes 5G à des fins d’espionnage pour le compte de Pékin.
Washington félicite le Royaume-Uni
Le conseiller à la Sécurité nationale des USA, Robert O’Brien, a sitôt réagi à la décision de Londres dans un tweet, saluant un choix qui « reflète un consensus international grandissant sur le fait que Huawei et d’autres acteurs représentent une menace pour la sécurité nationale car ils restent redevables au Parti communiste chinois ».
Cette décision n’est pas sans conséquence au niveau technique, politique et diplomatique. D’un point de vue technique, se passer du réseau d’antennes de Huawei va considérablement ralentir le déploiement de la 5G tout coûtant quelques 30 milliards d’euros de perte à l’économie britannique. Au niveau diplomatique et politique, la brouille entre la Chine et le Royaume-Uni risque bien d’être importante alors que Londres cherche des alliés en dehors de l’UE depuis que le coup d’envoi du Brexit a été officiellement donné le 31 janvier dernier.