La Chine a récemment fait savoir qu’elle comptait atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 en commençant à faire baisser ses émissions dès 2030.
La nouvelle a tellement pris de court la communauté internationale qu’elle a du mal à être jugée crédible et pourtant la Chine a bel et bien annoncé qu’elle atteindrait la neutralité carbone d’ici 2060.
Il faut dire que le premier pollueur du monde, responsable à lui seul de 25% des émissions de GES, était un acteur de tout premier plan des accords climatiques de Paris. Les observateurs semblent avoir la mémoire courte car lors de la signature des accords, Pékin avait fait clairement savoir que la Chine allait rapidement s’imposer comme le leader mondial des énergies renouvelables, profitant de l’immense espace laissé vide par les USA.
Vers un revirement énergétique de la Chine ?
Aucun détail quant à la nouvelle politique énergétique n’a été donné par le président chinois qui s’est contenté d’annoncer que le pays avait comme objectif de « commencer à faire baisser les émissions de CO2 avant 2030 » et d’atteindre « la neutralité carbone d’ici 2060 ». Mais un changement radical de cap devra nécessairement être entrepris car à l’heure actuelle le modèle chinois s’est largement appuyé sur les énergies fossiles, de nouvelles centrales thermiques au charbon continuant de voir le jour. Le charbon pèse encore pour 60% de la consommation énergétique du pays.
Reste que la Chine demeure le pays qui a le plus investit au monde dans le secteur des énergies renouvelables et elles représentent à ce jour approximativement 15% du bouquer énergétique. Aussi, pour une spécialiste du secteur, « l’industrie des énergies renouvelables en Chine est la plus importante (au monde), le pays est aussi celui qui investit le plus dans ce secteur et il dispose de la plus grande base industrielle, alors c’est éminemment réalisable ».