Le sommet UE-Chine qui va se tenir en visioconférence promet déjà d’être tendu. De nombreux points de discorde vont être posés sur la table.
Crise sanitaire oblige, le sommet du lundi 14 septembre entre les représentants de l’UE et ceux de la Chine va se jouer en format réduit et à distance. Seules quelques personnalités seront présentes en visioconférence : Merkel, Xi Jinping, Michel et Von der Leyen. Mis à part cette petite particularité, l’on s’attend à ce que de grandes différences de point de vue soient partagés, que cela soit sur le plan économique, climatique, politique ou encore diplomatique.
Au niveau économique, l’un des enjeux pour l’UE sera de parvenir à obtenir un accord avec Pékin au terme duquel des règles de concurrence équitables seront instaurées entre les entreprises européennes et chinoises. Car un accord sino-européen sur les investissements doit être signé en fin d’année; aussi l’enjeu pour Bruxelles est-il de faire en sorte que les entreprises européennes ne se fassent pas engloutir par leurs homologues chinoises.
Le climat, Hong-Kong… vers des tensions pour le sommet UE-Chine ?
Mis à part le volet économique, d’autres sujets seront – ou devraient être – abordés. La question du climat tiendrait ainsi une place de choix dans les discussions, l’UE visant la neutralité carbone d’ici 2050. Bruxelles espère ainsi entraîner Pékin dans son sillon en lui faisant revoir ses ambitions climatiques à la hausse. Pékin risque pour autant de ne pas apprécier qu’on lui fasse la leçon alors que le pouvoir central chinois avait annoncé dès 2015 vouloir devenir le leader mondial des énergies renouvelables d’ici 2050. L’Europe peut-elle en dire autant ?
Aussi, le cas de Hong-Kong sera vraisemblablement débattu, les représentants de l’UE ayant fait part de leurs inquiétudes quant aux nouvelles lois sécuritaires instaurées sur l’île.
Reste à voir à présent ce qu’il ressortira de concret de ce sommet pas comme les autres, voire s’il en ressortira quelque chose tout court.