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Brexit : quelques avancées dans les négociations avec l’UE

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Boris Johnson semble lâcher du lest afin de trouver un accord sur le Brexit avec l’UE. Un « no deal » serait finalement exclu.

Boris Johnson doit composer avec une opinion publique nationale qui lui est largement défavorable entre sa gestion de l’épidémie et la gestion du dossier du Brexit. Après avoir martelé durant de longues semaines qu’un « no deal » ne lui poserait pas de problèmes majeurs, le Premier ministre a semble-t-il fait machine arrière. Il est en effet bien difficile pour le Royaume-Uni de se passer de l’UE dans ses relations commerciales, et vice et versa.

C’est dans une logique d’apaisement des relations que l’équipe de Michel Barnier, le négociateur de l’UE, et celle de Boris Johnson se sont entretenues. Le Français a fait part d’avancées encourageantes dans les discussions entre les deux blocs, surtout sur l’épineux dossier de la concurrence équitable. L’UE note ainsi que le texte législatif en cours de rédaction comporte de nombreux accords avec le Royaume-Uni, Michel Barnier déclarant « il y a presque un texte commun » sur le régime des aides d’Etats.

Ce qui bloque dans le Brexit

Tout est loin d’être réglé pour autant, des points de blocage demeurent encore. Les discussions autour de la pêche en sont ainsi au même point qu’il y a plusieurs mois, aucun des deux blocs n’entendant reculer sur la question des quotas et de l’accès à la zone britannique par les pêcheurs européens.

Mais les négociateurs de l’UE ont déjà prévu la riposte dans le cas où Boris Johnson ne souhaitait pas faire de concessions. Le Royaume-Uni verrait alors son accès à l’Europe de l’énergie restreint, ce qui pourrait lui coûter près de 2 milliards d’euros supplémentaires par année. Dans le même temps, le Royaume-Uni perdrait également l’accès au marché du transport européen.

D’après une source européenne proche du dossier « Certains points difficiles demeurent sur les marchandises, les contrôles aux douanes, la sécurité aérienne et la sécurité sociale, mais les textes pourraient être finalisés prochainement ».

Quid de la suite ? Les discussions vont se poursuivre jusqu’au 4 novembre. Si elles ont bien avancé, la Commission européenne prendra le relai pour régler les détails. Mais dans le cas contraire, les chefs d’Etas des 27 ont d’ores et déjà prévu de stopper toute négociation et de faire sortir le Royaume-Uni sans accord.

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